Les investisseurs particuliers qui étaient acheteurs au 1er semestre, sont en phase d’attentisme, d’après un directeur d’une société de bourse de la place, sollicité par LeBoursier.

« Au premier semestre, nous avons observé que les particuliers étaient acheteurs. On a eu la surprise de voir les immobilières progresser. Il y a eu beaucoup de volatilité dans ce secteur et, aussi, sur quelques pétrolières, sur la SNEP et les cimenteries. Les particuliers se sont placés sur ces secteurs. L’engouement pour ces secteurs s’explique par la relance de l’économie et le rattrapage des secteurs qui ont été impactés en 2020 », nous indique-t-il.

Toutefois, « Les particuliers sont en attentisme en cette période tenant compte de la situation globale du marché. Il y a deux aspects qui influent sur leur comportement actuellement : un aspect structurel et un aspect conjoncturel », ajoute-t-il.

Et d’expliquer : « L’aspect structurel se traduit par le fait qu’il n’y a pas de nouvelles informations fondamentales qui pourraient alimenter leur décision de placement. Ils ont procédé à quelques prises de bénéfices après la publication des résultats trimestriels. Ils attendent de voir s’il y a de nouveaux éléments qui vont arriver, concernant notamment les résultats du deuxième trimestre, ce qui fait qu’en termes d’opération et de volume, il n’y a pas grand-chose qui se passe ».

En ce qui concerne l’aspect conjoncturel, « on suit l’évolution de la pandémie et c’est clair que la situation est en train de s’aggraver. Progressivement, les investisseurs commencent à avoir peur et il se peut qu’il y ait des prises de bénéfices. Il est possible que le marché puisse encore perdre du poids parce qu’on parle du resserrement de la situation sanitaire, on évoque un éventuel retour de quelques restrictions et de la fermeture de certains commerce. Si cela se concrétise, ça va créer un ralentissement économique. Automatiquement, il se répercutera sur le marché », estime notre interlocuteur.

Comme nous l’avait indiqué un analyste dans un article précédent, les particuliers étaient derrière le mouvement baissier qui a commencé il y a quelques semaines. « On a observé que ce sont plus les particuliers qui sont inquiets par ce qui se passe. C’est eux qui déclenchent ce mouvement baissier. Les institutionnels ne sont pas beaucoup actifs en cette période ».

Les inquiétudes sont de retour. Les particuliers attendent que le ciel s’éclaircisse.

Un deuxième élément conjoncturel vient expliquer le comportement des particuliers : la période estivale. « Il y a la fête du Aid Adha qui s’approche et la période estivale qui s’annonce. Les investisseurs n’ont pas le temps pour suivre le marché. Les particuliers pourraient avoir besoin du cash en cette période. Ce sont des éléments conjoncturels qui viennent renforcer l’attentisme actuel », souligne-t-il.

Tenant compte de tous ces éléments, « le marché devrait stagner ou baisser, sauf s’il y a un évènement qui pourrait redémarrer le marché, notamment une fusion de deux sociétés, ou une nouvelle introduction en bourse », pense notre interlocuteur.

Le marché dans sa globalité est en période d’attentisme. Les volumes échangés, qui avaient fortement augmenté il y a quelques semaines, sont devenus légèrement faibles depuis quelques jours. A l’issue de la séance de cotation de ce mardi 13 juillet, le MASI a reculé de 0,17%, après l’échange d’un volume de 109,19 millions de DH. Sa hausse cumulée depuis le début de cette année s’est située à 8,18%.

Evolution du MASI

Graph MASI

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