Les particuliers reviennent timidement en bourse, voici les conseils d'experts
Après avoir délaissé la bourse au début de la crise, les personnes physiques commencent à revenir timidement sur le marché casablancais. Quelques experts trouvent que c’est le bon moment pour revenir et conseillent, entres autres, de se positionner sur les valeurs de croissance.
Les petits porteurs, qui avaient quasiment déserté la bourse lors du déclenchement de la crise sanitaire et économique, semblent revenir sur le marché.
Un conseiller d’investissement en bourse nous indique qu’« une grande partie des particuliers avait vendu leurs parts au début de la crise et que maintenant ils reviennent petit à petit en bourse ».
Rappelons que le volume drainé sur le marché actions par les personnes physiques marocaines représentait une part de 19% au 3ème trimestre. Cette catégorie d’investisseurs affichait une position vendeuse avec un volume d’achat de 400 millions de DH.
Toutefois, « leur retour reste timide. Le taux d’activité des particuliers reste le même, en ce moment, on n’observe ni dégradation ni augmentation. Les volumes échangés par cette catégorie d’investisseurs n’augmente pas d’une façon spectaculaire », continue notre source.
Un analyste de la place confirme que le retour des particuliers en bourse n’est pas assez solide. Si c’était le cas, « on aurait vu un fort engouement de la part des particuliers face à l’opération d’introduction en bourse d’Aradei Capital. Mais le nombre des personnes physiques qui ont souscrit à cette opération est faible en comparaison avec ce qu’on a observé avec d’autres IPO. Peut-être cette opération n’a pas su les séduire ou le contexte n'est pas favorable. Mais, d’habitude, on observe une grande présence des particuliers lors des IPO, même quand l’opération n’est pas vraiment intéressante. Le papier frais est rare sur le marché casablancais. On n’a pas connu d’introduction en bourse durant 2 années. C’était une occasion à saisir, mais ça n’a pas été fait par les particuliers ».
Ce problème de la faible présence des personnes physiques ne date pas d’hier. « La physionomie du marché marocain est ainsi faite. Les investisseurs institutionnels dominent la bourse. Il faut peut-être renforcer l'éducation financière pour résoudre ce problème à la source ».
C’est le moment de revenir en bourse
Le marché boursier casablancais connait un dynamisme exceptionnel depuis la fin du mois de septembre 2020 grâce à un newsflow positif. Le MASI a pu effacer une grande partie de ses pertes annuelles qui sont passées de 25% à 6,15%, à la clôture de la séance de ce mercredi 16 décembre. D'après nos sources, ce rebond est porté majoritairement par les investisseurs institutionnels.
Notre analyste estime que cette période est très favorable pour un retour en bourse. « C’est le moment. Cela a commencé depuis le mois de septembre et s’est confirmé avec les annonces concernant les tests du vaccin et les campagnes de vaccination ce qui laisse présager un retour à une activité économique normale en 2021».
Pour revenir en bourse tout en restant prudent, « les particuliers peuvent se positionner sur les valeurs qui ont été sous-évaluées par le marché à cause de la crise sanitaire. Et ils doivent se focaliser sur les valeurs de croissance, sur les sociétés qui ont des fondamentaux solides pour préserver une bonne santé financière », recommande notre analyste.
Le conseiller en investissement, lui, trouve qu’ «à la base, les particuliers ne devaient pas se désengager du marché boursier. Ils devaient attendre un peu. Généralement, les particuliers jouent des coups de trading à court terme, et dans ce cas, c’est bien de vendre en période de crise avec l’attention de revenir quand les choses commencent à se stabiliser. Mais, pour ceux qui détiennent des titres à moyen et long terme, il ne sert à rien de se désengager. Cette crise n’est qu’un nuage noir qui finira par passer ».
« Personne ne doit quitter la bourse. C’est un marché qui est efficient. Il nous donne une image claire et très proche de l’économie marocaine. Comme le marché peut grimper suite à une bonne nouvelle, il peut s’effondrer face à une mauvaise nouvelle. Bien sûr, il y a des hauts et des bas, mais ce n’est point une raison pour le quitter », conclut-il.
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