Au Maroc, le jeune écosystème des OPCI se montre déjà dynamique

M. Ett. | Le 30/9/2020 à 17:33

6 sociétés de gestion d’OPCI agréées, 4 fonds créés, 9 évaluateurs immobiliers d'actifs OPCI et plusieurs demandes d'agréments déposés. A peine lancé, l'écosystème des OPCI se montre déjà dynamique. Le point.

Depuis l'octroi du 1er agrément de société de gestion des Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) à Ajarinvest –filiale commune de CDG et CIH - le 23 juillet 2019, l’écosystème de cette industrie commence à s'animer.

Contacté par LeBoursier, Noreddine Tahiri, Directeur général d'Ajarinvest, estime que : « le nombre de sociétés ayant eu l’agrément de gestion d’OPCI est relativement important ».

Jusqu’à présent, 6 sociétés de gestion agréées par l’AMMC sont recensées.

En dehors d’Ajarinvest, 5 sociétés de gestion d’OPCI ont également obtenu leurs agréments. Il s’agit de : Reim Partners (la société de gestion de Aradei Capital avec CFG bank comme actionnaire), Attijari Reim (Attijariwafa bank), Nema Capital (Société générale et Yamed Capital), BMCE Capital real estate (BMCE Capital) et Africa Stone Management (BCP).

Seuls 4 OPCI ont été agrées par l’Autorité. Ils sont tous structurés et gérés par Ajarinvest. Il s’agit de : CDG Premium Immo -le 1er agrément d’OPCI au Maroc-, CIH Patrimo, CDG Pierre Secure, et Amal placement (porté par AtlantaSanad).

A rappeler que les biens immobiliers et droits réels de chaque OPCI doivent faire l’objet d’une évaluation au moins une fois par semestre par deux évaluateurs indépendants. Cette activité est soumise à un agrément délivré par le ministère de l’Economie et des Finances. Cet agrément est obtenu après avis de la Commission consultative chargée de donner son avis sur les demandes d’agréments.

Au 27 juillet 2020, 9 évaluateurs immobiliers d’actifs d’OPCI étaient agrées par le ministère

- Edgestone Valuation ;
- Capital Realty ;
- Dexa ;
- Tinsa Maroc ;
- Terra Modus ;
- Cabinet Immobilier Abdellah Lazrak ;
- Alhambra Property Maghreb ;
- Sigmatop ;
- Guichet unique d’ingénierie.

>>> Lire aussi : OPCI : focus sur les évaluateurs immobiliers

« Il y a actuellement deux appels d’offres qui sont lancés par de grandes structures publiques pour la création et la structuration d’OPCI. Cela montre que le texte de loi qui élaboré par l’AMMC ne laisse place à aucune critique. Il n’a pas fallu beaucoup de temps entre la publication des circulaires, la mise en place des dispositifs réglementaires et le lancement du premier OPCI. Tout est mis en place pour le bon fonctionnement de cette industrie », commente le DG d’Ajarinvest.

A rappeler que l'AMMC et le ministère des Finances ont donné le coup d'envoi officiel de l'industrie des OPCI le 11 juin dernier, après l'entrée en vigueur du cadre juridique régissant les OPCI et la promulgation de la réglementation nécessaire au démarrage effectif de cette activité.

Qu’en est-il du plan comptable OPCI ? « Les étapes nécessaires pour sa validation ont toutes été complétées. Il peut être opérationnalisé rapidement. Il doit juste être approuvé lors de la prochaine plénière du Conseil national de la comptabilité. Sa date n’est toujours pas connue », nous indique-t-il.

Plusieurs demandes d’agréments déposées chez l’AMMC

D’après une deuxième source, préférant s’exprimer sous couvert d’anonymat, « il y a actuellement plusieurs demandes d’agrément pour le lancement et/ou la gestion d’OPCI qui sont déposées chez l’AMMC ».

« Cela s’explique par la disposition fiscale, extrêmement importante, qui va se terminer, a priori, à la fin de cette année. Cette disposition stipule que les apports en nature d’actifs immobiliers à un OPCI sont exonérés d’impôt sur la plus-value au moment de l’apport. Les sociétés intéressées se précipitent donc pour déposer des demandes d’agréments », explique notre source. 

Et de souligner : « il y a de fortes chances que cette disposition soit prorogée au-delà de 2020, vu que l’écosystème des OPCI n’a été réellement mis en place qu’en 2019. C’est un avantage qui a été octroyé par le ministère des finances mais qui n’a pas été réellement mis en œuvre pour des raisons pratiques. Le dispositif réglementaire n’a été réellement mis en place qu’à la fin de l’année 2019. Les professionnels n’ont pas eu suffisamment de temps pour structurer des OPCI. Les opérateurs espèrent maintenant avoir une prorogation de cet avantage fiscal ». 

>>> Lire aussi : 

OPCI : AjarInvest dévoile ses ambitions

Document. L'AMMC lance un guide relatif aux OPCI

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