Covid. La DGSN sévit contre les hôteliers et restaurateurs contrevenants à Casablanca
C'est le début d'une opération mains propres dans la métropole. Le propriétaire d'un hôtel sur la corniche de Casablanca épinglé. 119 infractions ont été constatées dans plusieurs restaurants. Les mesures de l'état d'urgence sanitaire désormais strictement contrôlées.
Covid. La DGSN sévit contre les hôteliers et restaurateurs contrevenants à Casablanca
C'est le début d'une opération mains propres dans la métropole. Le propriétaire d'un hôtel sur la corniche de Casablanca épinglé. 119 infractions ont été constatées dans plusieurs restaurants. Les mesures de l'état d'urgence sanitaire désormais strictement contrôlées.
La DGSN a organisé un point de presse ce mardi 1er septembre à la Préfecture de police de Casablanca et diffusé un communiqué sur les résultats des contrôles effectués ces derniers jours auprès d'unités hôtelières et de restauration dans la ville pour vérifier le respect des mesures de l'état d'urgence sanitaire et de la réglementation de façon générale (débit de boissons, activité hôtelière...)
La dernière opération en date a été menée le lundi 31 août dans l'après-midi dans une unité hôtelière sur la corniche de Aïn Diab. Plusieurs infractions et éléments constituants de crimes ont été relevés : vente de boissons alcoolisées de contrebande et/ou frelatés, falsification des timbres fiscaux de la douane et des étiquettes des marques de boissons, ouverture d'une boîte de nuit en infraction des dispositions de l'état d'urgence sanitaire et alors que l'unité hôtelière ne dispose que d'une autorisation de débit de boissons de catégorie 1 (type restaurant). Par ailleurs, 4 ressortissants algériens résidant illégalement au Maroc depuis 2019 ont été arrêtés au sein de l'hôtel où ils résidaient depuis cette date.
Plusieurs éléments de preuve ont été saisis : 108 timbre fiscaux falsifiés, 74 bouteilles vides, 11 bouteilles d'alcool de contrebande... Les services de la douane, saisis lundi par la police, ont confirmé la falsification des timbres.
Le gérant de l'hôtel a été placé en garde à vue et les procédures d'expulsion des ressortissants algériens ont été entamées. Les investigations se poursuivent pour découvrir tous les aspects de cette affaire et arrêter toutes les personnes concernées.
L'opération "mains propres" se poursuivra
Les autres opérations de contrôle menées par la DGSN au cours des derniers jours à Casablanca ont concerné 49 restaurants autorisés à servir des boissons alcoolisées. 119 infractions ont été enregistrées, dont 31 au niveau de la corniche de Aïn Diab. De même, 117 cafés ont été contrôlés.
Les infractions ont été traitées conformément à la loi et sous la supervision du ministère public.
Les opérations ont commencé au lendemain du discours royal du 20 août. Plusieurs agglomérations sont concernées, mais plus particulièrement Casablanca car près de 45% des cas actifs se trouvent dans cette région et plus du tiers dans la métropole.
Le discours royal avait été consacré au Covid-19 et à la nécessité de respecter les dispositions légales dans tous les domaines, y compris la distanciation, les horaires, le port de masques. La DGSN est directement concernée par tout endroit ouvert au public et servant des boissons, y compris les restaurants.
Selon une source sûre, c'est Abdellatif Hammouchi qui a décidé, ordonné et qui supervise ces contrôles. Cette opération que notre source qualifie "d'opération mains propres", "durera autant de temps que nécessaire et s'il faut retirer les licences de boissons, ce sera fait, même si toutes les licences sont concernées".
Les bars et les boîtes de nuit étant fermés, il a été constaté, entre autres infractions dans plusieurs points de la ville, que des restaurateurs ou des hôtels transformaient les lieux en bar ou boîte de nuit clandestins, parfois jusqu'à 03H00 du matin, ou davantage. Notre source évoque l'expression "zones de non-droit" pour désigner certains lieux de la Corniche de Ain Diab. Il faut donc s'attendre soit à d'autres interpellations et poursuites, soit à ce que les gérants rentrent dans les rangs et respectent la loi.Affaire à suivre.
Rédaction Médias24
Le 1 septembre 2020 à 10h58
Modifié 11 avril 2021 à 2h47