L'indice “Africa Bond Index” d'Attijari Global Research en baisse de 23,6% au T1 2020
L’indice AGR Africa Bond, appartenant à Attijari Global Research, ressort en baisse de 23,6% au premier trimestre de l’année en cours.
Au premier trimestre de l’année en cours, la valeur de l’indice "AGR Africa Bond Index" d’Attijari Global Research - un indice Total Return libellé en USD dont l’univers de base est le risque de crédit souverain en Afrique lancé en mars 2019 -, ressort à 80,7 pts contre 105,6 pts lors de la dernière édition (4ème trimestre 2019), enregistrant ainsi un repli significatif de 23,6%.
L’intérêt de cet indice est de suivre les encours d’émission de dettes souveraines des pays africains, libellées en devises.
L'évolution négative de l'indice a été accompagnée par la baisse de la valeur de l’encours du gisement retenu pour son calcul qui est passée de 71 milliards de dollars à moins de 57 milliards de dollars.
« Nous relevons qu’à la fin du T1-2020 et plus particulièrement durant le mois de mars 2020, les primes de risque des Eurobonds pour plusieurs pays africains à l’image du Kenya, du Nigeria ou du Ghana ont fortement augmenté engendrant une baisse des prix des obligations », indique AGR en expliquant que : « cela reflète l’inquiétude croissante des investisseurs concernant les risques de défaut de ces pays émetteurs ».
Par ailleurs, Attijari souligne une augmentation du nombre de lignes répondant aux critères de l’indice qui passent de 57 au 4ème trimestre 2019 à 59 au 1er trimestre 2020.
Cette évolution s’explique par l’intégration d’une nouvelle émission Eurobonds dans l’indice, composée de plusieurs lignes. Il s’agit du Ghana qui a émis pour un montant de 3 milliards de dollars ventilé en trois tranches avec des maturités différentes : 7 ans, 15 ans et 41 ans.
Parallèlement, Attijari constate le retrait d’une ligne du même pays dont l’encours a baissé sous la barre des 500 millions de dollars.
L’AGR Africa Bond Index continue d’être représenté par 6 pays africains à l’image de l’édition précédente. « En effet, l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Nigéria disposent d’une forte représentativité dans ce benchmark avec près de 57% du gisement. Alors que le Ghana, le Kenya et le Maroc se partagent les 43% restants », peut-on lire sur la note.
La ventilation actuelle de l’indice par l’agence de notation S&P « montre la forte représentativité en poids des obligations notées B qui concentrent plus de la moitié (52,3%) de l’indice AGR ABI. Par ailleurs, plus des trois quarts du gisement (78,6%) présentent des maturités résiduelles supérieures à 5 ans », selon la même source.
A rappeler qu’AGR est le propriétaire intellectuel de cet indice. S&P intervient en tant qu’agent de calcul. Cet indice permet de:
-analyser le comportement de la dette de manière générale dans le continent;
-suivre un véhicule de financement avantageux en pleine expansion en Afrique;
-présenter un benchmark d’investissement qui pourrait être répliqué tout en respectant des standards de normes d’investissement, de taille, de diversification, et de liquidité.