Les marchés européens en rebond au lendemain du krach, les Bourses d'Asie trébuchent encore

| Le 13/3/2020 à 15:49

Les places européennes rebondissaient ce vendredi 13 mars à l'ouverture après une débâcle historique la veille, face à la progression de la pandémie de coronavirus, tandis que les Bourses d'Asie ont encore lâché du lest, surtout Tokyo.

A Paris le CAC 40, qui avait connu jeudi 12 mars la pire chute de son histoire, a rebondi de 4,7% à l'ouverture, tandis que Londres reprenait 4%, Francfort 2,75% et Milan 4,8% dans les premiers échanges.

"La question est de savoir si les investisseurs tiendront leurs positions acheteuses durant le weekend", a souligné Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

Les acteurs de marché craignent en particulier "un peu plus de restrictions au niveau mondial alors qu'aucune statistique ne permet encore d'évaluer l'impact sur l'activité économique en Europe ou aux Etats-Unis".

A l'inverse des places européennes, à la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a clôturé sur un plongeon de 6,08%, après avoir déjà perdu 4,4% jeudi. L'indice vedette nippon a lâché 26% depuis le début de l'année.

Les pertes du Nikkei ont brièvement dépassé 10% vendredi matin, du jamais-vu depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011.

Les Bourses chinoises ont aussi encore lâché du lest vendredi, mais moins que Tokyo, certains investisseurs ayant préféré partir à la chasse aux bonnes affaires, selon une note de Wanlong Securities.

L'indice composite de Shanghai a perdu 1,23%, celui de Shenzhen 1,08%. A Hong Kong, l'indice Hang Seng a fini en retrait de 1,14%.

- "De l'huile sur le feu" -

De Paris à Wall Street, de Londres à Sao Paulo, l'hécatombe sur les marchés financiers mondiaux a été vertigineuse jeudi, certaines Bourses ayant vécu leur pire séance depuis octobre 1987.

Cette année-là, l'annonce d'un lourd déficit commercial américain et un relèvement de taux de la banque centrale allemande avaient fait éclater brutalement une bulle qui enflait depuis un certain temps sur les marchés. Le 19 octobre 1987, le Dow Jones avait même perdu 22,6%.

Jeudi 12 mars, les investisseurs ont été pris de court par la décision de Donald Trump de suspendre l'entrée des Européens de l'espace Schenghen aux Etats-Unis pendant 30 jours.

"La tourmente sur les marchés a franchi un nouveau palier" avec les annonces de M. Trump et des mesures de stimulus économique "en deçà des attentes", écrivait vendredi Rodrigo Catril, stratégiste de la National Australia Bank.

Les actions en ordre dispersé des Etats et des banques centrales mondiales face à la pandémie "ajoutent de l'huile sur le feu" en augmentant les incertitudes, ajoutait M. Catril.

La Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé jeudi un paquet de mesures pour limiter l'impact économique de la crise sanitaire dans la zone euro. Sans toutefois abaisser ses taux directeurs, ce qu'avait déjà fait, par surprise, la Réserve fédérale américaine (Fed).

Cette dernière a d'ailleurs à nouveau dégainé jeudi, renouant avec le rachat de dette à travers les bons du Trésor, et promettant d'injecter des milliers de milliards de dollars d'argent frais, ce qui n'a pas empêché le Dow Jones de s'écraser de presque 10%.

L'euro montait légèrement vendredi face au billet vert, évoluant à 1,1180 dollar vers 08H20 GMT contre 1,1176 dollar jeudi à 19H00 GMT.

- Le pétrole remonte -

La Chine, d'où le coronavirus a émergé en décembre dernier, considère désormais que le pic de la pandémie est passé sur son territoire, où il a paralysé l'activité de régions entières depuis fin janvier.

Mais le Covid-19 fait désormais rage ailleurs, notamment en Italie, en Iran ou encore en Corée du Sud, bouleversant la vie quotidienne de centaines de millions de personnes avec écoles et lieux publics fermés, déplacements limités, frontières closes, événements sportifs et culturels annulés ou reportés.

Les cours du pétrole remontaient nettement vendredi vers 08H20 GMT, inversant leur tendance baissière de la matinée en Asie après des frappes américaines contre un groupe pro-iranien en Irak, pays producteur de pétrole et membre de l'Opep.

Vers 08H20 GMT le baril de brut américain WTI gagnait 4,1% à 32,79 dollars, pendant que le baril de Brent de la mer du Nord prenait 4% à 34,55 dollars.

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