Lundi 9 mars, Wall Street a connu sa pire séance depuis 2008

| Le 10/3/2020 à 7:42

Wall Street a enregistré ce lundi 9 mars sa plus lourde dégringolade en une séance en plus de 11 ans, plombée par le krach pétrolier et la crise mondiale du coronavirus.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a plongé de 7,79% à 23.851,02 points, lâchant au passage plus de 2.000 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a chuté de 7,29% à 7.950,68 points.

L'indice élargi S&P 500 s'est lui effondré de 7,60% à 2.746,56 points.

Selon Howard Silverblatt, spécialiste des indices chez S&P Dow Jones Indices, le S&P 500 a cédé au total 1.870 milliards de dollars lundi et 5.300 milliards de dollars depuis son record du 19 février. Rapporté à la population des Etats-Unis, la perte d'aujourd'hui correspond à 5.682 dollars par habitant.

Les trois principaux indices de Wall Street ont perdu près de 20% depuis leurs plus hauts atteints le mois dernier. Une baisse boursière de 20% ou plus sur une courte période caractérise un "bear market", en référence à l'ours, symbole d'un marché démoralisé.

Pour la première fois lundi, un mécanisme d'interruption des échanges d'un quart d'heure a même été activé en tout début de séance, quand le S&P 500 a lâché plus de 7%.

La place new-yorkaise s'est retrouvée assommée dès l'ouverture de lundi par l'effondrement des cours pétroliers, qui ont connu leur pire journée depuis la guerre du Golfe en 1991 en perdant environ 25%.

En cause, la décision de l'Arabie saoudite d'adopter une politique de la terre brûlée en baissant drastiquement le prix de son or noir et en augmentant sa production, après l'échec de négociations en fin de semaine dernière avec la Russie.

Le président américain Donald Trump a d'ailleurs accusé sur Twitter Ryad et Moscou d'être responsables de la chute de Wall Street et s'en est aussi pris aux "Fake News" sans donner d'avantage de détails.

La propagation du coronavirus avec l'aggravation du bilan aux Etats-Unis, où l'on compte désormais plus de 500 cas de contamination et 22 décès, et dans le monde a par ailleurs continué d'affoler Wall Street.

Selon Alan Skrainka de Krilogy, les acteurs du marché "vont sans doute être plus prudents dans leurs activités". "La limitation des interactions sociales va conduire à un déclin de secteurs comme le voyage ou les loisirs, qui se répercute sur le marché des actions."

- Les banques souffrent -

Pour répondre à la panique qui s'empare des marchés, la Réserve fédérale a annoncé, ce lundi 9 mars, qu'elle allait augmenter les montants qu'elle injecte chaque jour dans le marché monétaire, pour les porter à au moins 150 milliards de dollars quotidiens.

Selon l'outil de la plateforme boursière CME, 100% des acteurs du marché s'attendent par ailleurs à une nouvelle baisse des taux d'intérêt de la banque centrale américaine à l'issue de sa réunion de politique monétaire la semaine prochaine.

La Fed avait déjà surpris les marchés la semaine dernière en annonçant une baisse inhabituelle d'un demi-point de pourcentage de ses taux.

Les grandes banques américaines ont particulièrement souffert de ces prévisions, une baisse des taux d'intérêt mordant sur leurs marges: JP Morgan s'est écroulé de 13,6%, Bank of America de 14,7% et Citigroup de 16,2%.

De son côté, l'économiste en chef du FMI a appelé à "une réponse internationale coordonnée" pour atténuer l'impact économique de l'épidémie de Covid-19.

Signe de l'extrême frilosité des investisseurs, le taux à 10 ans sur les bons du Trésor américain s'écroulait. Il s'établissait à 0,5716% après avoir atteint un plus bas historique à 0,3137% dans la nuit de dimanche à lundi.

Les valeurs énergétiques ont quant à elles été les plus touchées par l'effondrement de lundi, le sous-indice les représentant au sein du S&P 500 tombant de plus de 20%.

(AFP)

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