(NON) Maroc Telecom avait elle bien communiqué sur ses litiges ?

H.CH | Le 3/2/2020 à 16:32

Face à deux litiges, Maroc Telecom se voit débourser un montant global de 9 milliard de DH à l’ANRT et WANA à cause de « comportements constitutifs d’abus de position dominante ». Une situation contraignante qui passe inaperçue dans les notes de communication de la société malgré son ampleur

Depuis le dimanche 2 février, la lourde sanction pécuniaire de 3,3 milliards infligée par l’ANRT à l’encontre de Maroc Telecom fait la une de l’actualité marocaine. Cette dernière est d’une envergure sans précédent dans le paysage économique marocain.

Connu d’être un des bons communicants de l’information financière et extra-financière de la place boursière casablancise, accoté des banques. L’opérateur télécom a bel et bien partagé avec le marché des informations concernant ses litiges l’opposant à des concurrents nationaux et internationaux dans d'autres pays d’implantation.

En effet, dans sa dernière note d’information relative à l’offre de vente au public par cession d’actions, représentant 2% du capital et des droits de vote de la société, Maroc Telecom évoquait deux litiges sur le territoire marocain pourront affecter de façon significative ses résultats, sa situation financière et l’activité de la société.

La première s’agit de la procédure judiciaire de Wana. L’opérateur historique avait confirmé dans sa note avoir été destinataire d’une convocation du tribunal de commerce de Rabat le 20 mars 2018 au sujet d’une plainte déposée par Wana Corporate au sujet de la mise en œuvre du dégroupage.

Itissalat Al-Maghrib avait indiqué également qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre ses droits. A cet effet, plusieurs audiences ont été tenues lors desquelles Maroc Telecom a présenté ses différentes écritures.

L’opérateur a rajouté dans sa note que la société Wana Corporate réclame le paiement d’un montant de 5,6 milliards de DH pour dommage et intérêt.

Selon la même source, L’ANRT a adressé à Maroc Telecom, le 9 juin 2017, une saisine de WANA relative à la mise en œuvre du dégroupage. Maroc Telecom a reçu le 23 mars 2018 la réplique à sa réponse initiale transmise le 7 août 2017. Par la suite, l’opérateur a adressé une deuxième réplique en date du 23 mai 2018.

L’opérateur téléphonique confirme l’impact de ses deux litiges sur ses résultats et sur ses indicateurs financiers mais sans apporter plus de détail.

En effet, aucun scénario stress chiffrable n’a été conçu par Maroc Telecom pour informer le marché sur la répercussion d’éventuelles sanctions sur les résultats prévisionnels de la société.

Cependant, l’opérateur téléphonique s’est contenté d’évoquer dans la partie risques règlementaires de sa note dinformation le renforcement de pouvoir de l’ANRT qui s’est attribuée de nouveaux facultés de sanction en matière de pratiques anticoncurrentielles pouvant atteindre 10% du chiffre d’affaires de l’opérateur concerné et le double en cas de récidive.

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.
lire aussi
  • | Le 25/4/2024 à 15:04

    Maroc Telecom : des résultats au 1er trimestre conformes aux prévisions et des menaces persistantes

    Le groupe a affiché une légère hausse de ses revenus et une stagnation de sa profitabilité à fin mars. Ces résultats sont sans surprise. Le groupe, dans le sillage de la Coupe du monde 2030, devra fortement investir dans la 5G qui se fait encore attendre. La menace de l'amende est toujours présente, malgré l'appel de la décision judiciaire dans son litige avec Wana.
  • | Le 25/4/2024 à 10:01

    Maroc Telecom. Hausse des revenus au 1er trimestre, profitabilité stable

    Le groupe affiche une légère hausse de ses revenus à fin mars 2024, poussés par les filiales Moov. La profitabilité globale du groupe reste stable sur la période à 1.528 MDH. Les revenus au Maroc reculent de 1,3%, notamment du fait de la baisse du Mobile.
  • | Le 24/4/2024 à 14:10

    L'or à des niveaux historiques, Managem en profitera

    L'once d'or flirte désormais avec les 2.400 dollars. Du jamais vu. Cette hausse va à contre-courant de la situation macroéconomique actuelle. Factuellement, l'accélération de la hausse du cours ne trouve pas de raison fondamentale, excepté les inquiétudes géopolitiques au Proche-Orient. Managem, dont la moitié des revenus proviennent de l'or, devrait profiter de cette bonne dynamique des prix.
  • | Le 24/4/2024 à 9:03

    Bitcoin : hausse attendue d'ici la fin de l'année grâce au halving

    Historiquement, le halving tire le cours du bitcoin à la hausse. Cependant, cet effet n'est pas instantané. D'ailleurs, le cours du bitcoin n'a que peu évolué depuis le dernier halving en date du 20 avril. L'offre baissera de facto et les prix à moyen terme seront tirés à la hausse si le niveau de demande actuelle demeure soutenue par les ETF.
  • | Le 23/4/2024 à 12:10

    Le groupe Atlantique en passe de prendre un nouveau virage avec l’entrée de CDG Invest dans son capital

    La filiale d’investissement de CDG est entrée dans le tour de table du groupe Atlantique en acquérant 20% du capital. Une opération qui permettra au groupe éducatif d’accélérer sa croissance et son développement. Le président du groupe Atlantique, Rachid M’Rabet, en a dévoilé les contours lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion, le mardi 22 avril.
  • | Le 22/4/2024 à 16:56

    Le MASI euphorique sur certains secteurs comme l'immobilier et le BTP

    Les deux valeurs du secteur BTP, TGCC et Jet Contractors, affichent des progressions respectives en bourse de 70% et 117% en YTD. Les cours bénéficient de l'accueil favorable du marché concernant les résultats 2023, ainsi que de bonnes perspectives de développement dans le cadre de la Coupe du monde 2030 et des grands projets d'infrastructure.