Omar Faraj: “Mon départ était programmé et je prends 3 mois sabbatiques”

Omar Faraj a quitté la DGI vendredi 13 septembre. L'ex-patron du fisc se confie à Médias24 sur l'annonce de son départ qui en a surpris plus d'un. Il évoque, brièvement, ses projets futurs.

Omar Faraj: “Mon départ était programmé et je prends 3 mois sabbatiques”

Le 16 septembre 2019 à 14h16

Modifié 11 avril 2021 à 2h43

Omar Faraj a quitté la DGI vendredi 13 septembre. L'ex-patron du fisc se confie à Médias24 sur l'annonce de son départ qui en a surpris plus d'un. Il évoque, brièvement, ses projets futurs.

Ce 16 septembre 2019 est un lundi pas comme les autres au siège de la Direction générale des impôts. Omar Faraj, qui a présidé aux destinées de cette administration publique depuis février 2015, a fait ses adieux aux équipes.

Il a fait valoir son droit à la retraite à l’âge de 62 ans même si, à en croire nos sources, il a bénéficié pour la deuxième fois d’une dérogation de deux ans supplémentaires de la part du chef du gouvernement pour continuer à occuper son poste.

Omar Faraj décide donc de quitter la fonction publique, dans laquelle il évolue depuis 40 ans, en pleine rentrée politique et économique où le projet de loi-cadre de la fiscalité et le projet de loi de Finances sur lesquels il a travaillé sont fortement attendus.

Le contexte de ce départ et son timing laissent tout le monde dubitatif. Les interrogations fusent. 

Pourquoi Omar Faraj décide-t-il, maintenant, de faire valoir son droit à la retraite alors que le projet de loi cadre de la fiscalité, issu des recommandations des assises organisées pas son administration il y a quelques mois à peine, est sur le point de voir le jour?

Pourquoi n’a-t-il pas acté son départ avant ou ne l’a-t-il pas retardé le temps que le PLF et le projet de la loi-cadre soient votés? Qu’y a-t-il d’aussi pressant pour acter son départ maintenant?

Les réponses à ces questions se font rares; ce qui laisse bon train aux spéculations.

D’aucuns voient derrière le départ de Omar Faraj une main invisible qui a poussé le patron de la DGI à jeter l’éponge. 

D'un côté, les médias se font l'écho de divergences avec son ministre de tutelle, Mohamed Benachaaboun, qui ont atteint un degré tel que Omar Faraj a préféré se retirer.

D'un autre, des bruits de couloir laissent entendre que ce départ serait le fait d'un puissant commis de l'Etat qui voyait d'un mauvais oeil le travail de Faraj notamment les projets ayant un impact sur le budget général du Royaume.

D’autres y voient, à la veille d’un remaniement ministériel imminent, un signe selon lequel il serait pressenti pour un poste au niveau du prochain gouvernement.

Une surprise prévisible ?

En réalité, ce départ est une surprise sans en être une. Ceux qui connaissent de près Omar Faraj, vous le diront.

Le désormais ex-directeur général des impôts ne cachait pas son désir de rendre le tablier. Il a confié à maintes reprises à son entourage qu'il allait faire valoir son droit à la retraite. Ce qui a fini par arriver au cours de la semaine dernière.

Nous avons réussi à joindre au téléphone Omar Faraj, à sa sortie de la DGI où il venait de saluer les équipes. Il a accepté de s'exprimer sur son départ.

"Il n’y a pas de secret. C’était programmé depuis longtemps et le ministre en était informé. Il fallait juste qu’on passe dans la sérénité les assises et l’après-assises. Une fois que cela s'est fait, j’ai fait valoir mes droits", nous déclare l’intéressé.

Et sur la question du timing, Omar Faraj apporte une réponse on ne peut plus claire. "Ce n’était pas possible d'attendre au-delà du mois de septembre car ce sont des procédures administrativement cadrées. Les deux ans dont j’avais bénéficié sont arrivé à leur terme au cours de ce mois, plus précisément le 13 septembre. Si je continuais à mon poste au-delà, je devais faire deux années supplémentaires alors que j’ai d’autres projets", nous explique-t-il. 

Trois mois sabbatiques à l'horizon

En ce qui concerne les rumeurs de divergences avec son ministre, Omar Faraj déclare que "dans le travail, il peut toujours y avoir des divergences de points de vue,.. mais il n’y a jamais eu rien de dramatique. En plus, il y a des choix de carrière à faire. J’ai travaillé 40 ans dans la fonction publique… ce n’est pas rien".

Que compte-t-il faire par la suite? "Je compte prendre trois mois sabbatiques… pour vraiment me reposer et au-delà, il y a tellement à faire dans notre pays. En plus il y a plusieurs façons de servir son pays", avance-t-il. 

Toujours pas d'intérim officiel

Le départ de Faraj étant acté, les regards se tournent déjà vers le siège vide qu'il laisse derrière lui. Qui le succèdera à la tête de la DGI? La réponse à cette question est loin d'être évidente au regard de la cacophonie qui a marqué la DGI ces derniers jours.

Cela s'est traduit par l'annonce de deux directeurs par intérim au niveau des médias. Certains annoncent le directeur de la législation de la DGI, Khalid Zazou comme DG par intérim. D'autres annoncent pour le même poste, le directeur de contrôle à la DGI, Mustapha Aman.

A l'heure où nous publions ces lignes, il n'y a toujours pas eu une nomination officielle d'un directeur par intérim. Selon nos informations, le ministère des Finances a entamé la recherche d'un successeur depuis au moins dix jours. 

Cela dit, il n'y a rien d'officiel pour le moment. Certains échos laissent entendre que le département de tutelle temporise, peut-être, car le nom du futur patron du fisc pourrait être annoncé à l'issue du prochain conseil de gouvernement, jeudi 19 septembre ou au plus tard la semaine suivante.

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