Othman Benjelloun clashe MHE sur la cession de Saham aux Sud-Africains

Le PDG de BMCE Bank of Africa a désavoué publiquement la cession de l'ancienne compagnie d'assurance de Moulay Hafid Elalamy au groupe sud-africain Sanlam. En cause: le soutien de l’Afrique du sud au polisario dans le dossier du Sahara.

Othman Benjelloun clashe MHE sur la cession de Saham aux Sud-Africains

Le 2 avril 2019 à 13h43

Modifié 11 avril 2021 à 2h41

Le PDG de BMCE Bank of Africa a désavoué publiquement la cession de l'ancienne compagnie d'assurance de Moulay Hafid Elalamy au groupe sud-africain Sanlam. En cause: le soutien de l’Afrique du sud au polisario dans le dossier du Sahara.

Le doyen des banquiers marocains, président de BMCE Bank of Africa et du GPBM, désapprouve la cession de Saham Assurances au groupe sud-africain Sanlam. Et il le fait savoir.

Interrogé ce mardi matin, lors de la présentation du nouveau plan stratégique du groupe bancaire, sur la possibilité d’une alliance capitalistique entre BMCE Bank of Africa et le groupe Saham de Moulay Hafid Elalamy (rumeur qui circule depuis plusieurs années), Othman Benjelloun s'est montré catégorique: 

"Celui qui pose cette question est en retard d’un an", a-t-il ironisé. 

"Il s’est passé beaucoup de choses à propos de Saham Assurance. C’était une société d’assurance marocaine, un confrère que nous respections. Mais depuis, ses actions ont été cédées à l’Afrique du sud. Je ne pense pas que les Marocains l’aient apprécié. C’est certainement le pays, parmi les 54 Etats africains, qui est le plus associé aux actions du polisario", se désole Benjelloun.

Othman Benjelloun ajoute: "Nous nous retrouvons avec un investisseur sud-africain, propriétaire d’une compagnie d’assurance qui était marocaine, sur notre territoire. On ne vous cache pas qu’on n'a pas apprécié cette action de Saham". 

Pour lui, une société bancaire, d’assurance ou industrielle (il donne l’exemple d’OCP Group) sont des sociétés qui appartiennent à tous les Marocains. "Nous n’avons pas le droit de les céder ou de les donner à des étrangers", estime-t-il.

"On ne peut pas changer aujourd’hui le cours des choses. Mais il se peut que les choses changent avec le temps. Dans l’histoire, les partis, les chefs d’Etats et les opinons changent. L’Afrique du sud reconnaîtra peut-être un jour la souveraineté du Maroc sur le Sahara. A ce moment là, on applaudira le fait que Saham Assurance reste sud-africain. D’ici là, ils n’ont pas notre concours", insiste Othman Benjelloun.

Un coup dur pour MHE qui a toujours considéré Othman Benjelloun comme son mentor, et qui a justifié la cession de Saham Assurances par sa volonté d'utiliser l'argent pour créer un fonds d'investissement panafricain et de renforcer les relations économiques avec l'Afrique du Sud dans l'intérêt du Maroc. De plus, MHE avait expliqué après la cession, que le Fonds panafricain allait être au service de la politique marocaine en Afrique et que concernant les liens capitalistiques avec l'Afrique du sud, c'est leur argent qui est investi au Maroc et pas l'inverse.

(L'extrait en question se trouve à partir de la minute 01:00:14)

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

Wafabail: Communication Financière

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.