Levée de l'interdiction de conduire: des Saoudiennes domptent la moto
Levée de l'interdiction de conduire: des Saoudiennes domptent la moto
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Le 12 juin 2018 à 10h45
Modifié 11 avril 2021 à 2h47Il y a encore un an, ç'aurait été inimaginable: des Saoudiennes en t-shirts Harley Davidson et jeans moulants s'entraînant sur un circuit fermé à dompter de grosses cylindrées à Ryad.
Un verrou historique sautera le 24 juin en Arabie saoudite, quand les femmes pourront conduire des voitures, des camions et des motos, après des décennies d'interdiction.
Le royaume ultra-conservateur a commencé à délivrer des permis et chaque semaine, des femmes s'entraînent à moto dans cette perspective.
Sur le circuit éclairé du Bikers Skills Institute de Ryad, des femmes goûtent doucement en soirée à une liberté qui leur a longtemps été refusée.
"La moto est une passion depuis mon enfance", explique une Saoudienne de 31 ans, qui préfère taire son identité et se présente sous le prénom de Noura.
"J'ai grandi en voyant ma famille faire de la moto. J'espère pouvoir en faire dans la rue", dit-elle à l'AFP au volant d'une Yamaha Virago.
La levée de l'interdiction de conduire pour les femmes est un bouleversement à mettre au crédit du jeune prince héritier Mohammed ben Salmane. Mais elle a été précédée d'arrestations touchant notamment des féministes ayant longtemps résisté à cette interdiction.
Cette répression, condamnée par des organisations internationales, a jeté une ombre sur le processus de réformes lancé par le prince héritier, qui a déjà permis la réouverture de salles de cinéma et l'organisation de concerts.
Sur le circuit du Bikers Skills Institute de Ryad, les femmes ne veulent pas s'appesantir sur ce sujet.
Lynne Tinawi, une Jordano-saoudienne de 19 ans, a enfourché une Suzuki. Pour elle comme pour Noura, la moto n'est pas seulement une passion, c'est aussi un signe d'émancipation et d'indépendance. "En un mot: c'est la liberté", souligne Lynne Tinawi.
(Avec AFP)
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!