Sortie de prison en vue pour Carles Puigdemont en Allemagne

Le 6 avril 2018 à 10h30

Modifié 6 avril 2018 à 10h30

L'indépendantiste catalan Carles Puigdemont sort vendredi 6 avril de prison après l'abandon par la justice allemande d'accusation de "rébellion" à son encontre, mais reste sous la menace d'une extradition vers l'Espagne pour des charges moins lourdes.

"Nous nous voyons demain. Un grand merci à tous!", a tweeté jeudi 8 avril soir le leader indépendantiste catalan après la décision surprise du tribunal régional allemand compétent dans son dossier, dans le Schleswig-Holstein.

L'horaire de sortie de l'ancien président du gouvernement de Catalogne n'a pas été communiqué: le centre de détention de Neumünster, dans le nord de l'Allemagne, où M. Puigdemont se trouve depuis une dizaine de jours, a simplement indiqué qu'il sortirait dans le courant de la journée.

Remis en liberté sous contrôle judiciaire, M. Puigdemont doit d'abord remplir formellement toutes les conditions, à commencer par le volet financier: il lui faut payer une caution de 75.000 euros.

Une fois dehors, il lui sera interdit de quitter l'Allemagne dans l'attente d'une décision finale sur son cas et devra pointer une fois par semaine dans un commissariat.

Il peut toutefois se targuer d'un premier succès judiciaire notable.

La justice allemande poursuit certes l'examen de la demande d'extradition de l'Espagne. Mais elle a infligé un camouflet politico-juridique aux autorités espagnoles en rejetant leur accusation de "rébellion", clé de voûte du mandat d'arrêt européen récemment réactivé par Madrid à l'encontre de M. Puigdemont.

Madrid soutient que l'organisation du référendum sur l'indépendance de la Catalogne à l'automne 2017 relève de la "rébellion", accusation passible d'une peine de jusqu'à 30 ans de prison.

Les magistrats allemands ont, eux, estimé que cette charge ne pouvait être retenue au regard du droit allemand: elle supposerait en effet que Puigdemont se soit directement rendu coupable de faits de violence ou que l'ampleur des violences aient contraint l'Etat espagnol "à céder".

"Ce n'est pas ici le cas", tranchent-ils, prenant à leur compte la position des partisans de l'ancien chef du gouvernement autonome catalan.

Le tribunal continue en revanche à examiner l'accusation moindre de détournements de fonds publics en lien avec l'organisation du référendum d'indépendance, qui selon Madrid était illégal et a coûté 1,6 million d'euros. Il a demandé à l'Espagne davantage d'éléments pour étayer sa position.

(Avec AFP)

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