Lamia Boutaleb: 15 millions de touristes en 2021

La secrétaire d'Etat a dévoilé quelques points de la future stratégie. La feuille de route du secteur sera exposée en détail le 2 avril prochain à Agadir. Le tourisme devient LA priorité, le secteur qui peut créer des emplois et rapporter des devises, en bref, faire du bien à la balance des paiements, à la politique de libéralisation et à la paix sociale.

Lamia Boutaleb: 15 millions de touristes en 2021

Le 28 février 2018 à 19h20

Modifié 11 avril 2021 à 2h45

La secrétaire d'Etat a dévoilé quelques points de la future stratégie. La feuille de route du secteur sera exposée en détail le 2 avril prochain à Agadir. Le tourisme devient LA priorité, le secteur qui peut créer des emplois et rapporter des devises, en bref, faire du bien à la balance des paiements, à la politique de libéralisation et à la paix sociale.

Sortie publique de Lamia Boutaleb, secrétaire d'Etat au tourisme, ce mercredi 28 février, à l'occasion d'une conférence organisée par la Chambre de commerce britannique.

On y a appris que le tourisme (re)devient la priorité après la parenthèse des six dernières années où il a été mis sous l'éteignoir.

Le tourisme, c'est LA priorité: la seule progression naturelle, mécanique, crée 15.000 emplois par an, rappelle Lamia Boutaleb. Avec l'artisanat, c'est le secteur qui crée le plus d'emplois à moindre coût. "Le tourisme est la réponse à beaucoup de maux du Maroc. De plus, il contribue à l'aménagement du territoire".

Lamia Boutaleb qui est à l'aise avec les chiffres et avec la finance, rappelle que le tourisme contribue à la croissance et rapporte davantage au Maroc, que les phosphates ou l'automobile.

20 millions de touristes dans le moyen terme, "nous y travaillons, ce n'est pas impossible". Pour 2021, ce sera 15 millions. Saïd Mouhid, président de l'Observatoire du tourisme, confirme: "nous sommes déjà à 11,3 millions et 11% à 12% de hausse par an. En 2017, nous avons gagné 1 million de touristes. En 2018, nous devrions gagner un autre million. Pour atteindre 15 millions en 2021, il suffirait de 7% de hausse linéaire par an".

Me Boutaleb: "nous faisons partie du club très fermé des 30 pays au monde qui reçoivent plus de 10 millions de touristes par an", ajoute-t-elle.

Mais avant la feuille de route, il faut une stratégie. Et celle-ci sera articulée sur l'aérien, la commercialisation, la promotion, la formation, le digital et l'investissement.

"2018 s’annonce une belle année. Nous avons une fenêtre d’opportunité de 6 mois à un an au minimum, pour prendre la trajectoire et atteindre les 20 millions de touristes".

Concernant l'aérien, Mme Boutaleb rappelle que "c’est l’open sky qui a permis d’atteindre les chiffres actuels. Non seulement, il ramène les touristes à faible prix, mais il fait notre com' sur Internet, pallie notre propre absence des réseaux numériques".

"50% des touristes viennent par le digital, l’individuel, les low cost sont donc notre priorité. Il faut aller vers les phases 3 et 4 et vers une vraie liberalisation du ciel, en tenant compte de notre compagnie nationale. C'est une équation difficile à résoudre, mais il faudra la résoudre. La RAM c'est très important pour nous, mais ce qui est important pour le Maroc, c'est le tourisme avant tout": voilà qui est dit.

Lamia Boutaleb accorde de l'importance aux aéroports, premiers et derniers contacts du touriste avec le pays. A la commercialisation: "4 TO représente 80% du marché européen, il faut leur faire du corps à corps. Ils ont leurs propres avions, leurs concepts, leur personnel sur place, créent des emplois directs chez nous"?

Le digital devient vital et le Maroc est en retard: "il n'y a plus de offline, plus de pub dans le métro, tout devient online, et nous n'avons pas fait grand chose aujourd'hui sur ce terrain".

Pour ce qui concerne l'investissement, les banques ne financent plus le tourisme. Elle confirme qu'un Fonds de défaisance va être créé pour alléger les portefeuilles des banques des créances en souffrance et leur permettre de nouveau de financer le tourisme.

Elle confirme également les discussions avec Airbnb: "on ne peut pas demander aux investisseurs de continuer, de construire des hôtels, de payer des taxes, d'employer du personnel, alors qu'il y a une telle concurrence. On est en train de travailler avec Airbnb, ils sont prêts". Elle n'en dira pas davantage. Mais l'on sait que l'idée est de dupliquer le modèle français en faisant payer des taxes aux loueurs de chambres ou d'appartements, collectées et reversées par Airbnb.

Voici la vidéo intégrale de cette conférence:

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