Casablanca. Comment la commune va s'y prendre pour augmenter ses recettes de 73%
Ce taux correspond à une hausse de plus de 2,2 MMDH sur une période de 7 ans. Les taxes locales constituent la ressource clé permettant de générer 1,7 MMDH supplémentaires. Mais comment le conseil compte-t-il atteindre cet objectif ?
Casablanca. Comment la commune va s'y prendre pour augmenter ses recettes de 73%
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Nabila Fathi
Le 2 janvier 2018 à 18h16
Modifié 11 avril 2021 à 2h44Ce taux correspond à une hausse de plus de 2,2 MMDH sur une période de 7 ans. Les taxes locales constituent la ressource clé permettant de générer 1,7 MMDH supplémentaires. Mais comment le conseil compte-t-il atteindre cet objectif ?
"Nous visons une amélioration de 73% des recettes annuelles entre 2015 et 2022", peut-on lire dans le plan d’action de la commune de Casablanca pour la période 2015-2022, présenté récemment aux élus.
Le terme recettes, ici, fait référence aux seules recettes de fonctionnement qui passeront de 3,04 MMDH en 2015 à 5,25 MMDH. Il désigne également le budget annuel de la commune.
D’où viendront donc les 2,2 MMDH supplémentaires ?
Le tableau récapitulatif accompagnant le plan d’action fait état d’une hausse de 1,72 MMDH du produit des taxes locales entre 2015 et 2022, passant de 1,97 MMDH à 3,69 MMDH, soit un peu plus que le budget de 2018 (3,57 MMDH).
Parmi ces taxes listées dans la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales, on peut citer: la taxe professionnelle, d’habitation, de services communaux, sur les terrains urbains non bâtis, sur les opérations de construction, sur les débits de boissons, sur le transport public de voyageurs….
Le maire avait à maintes fois évoqué son plan d’élargissement de l’assiette fiscale et de traque des mauvais payeurs.
"Réaliser une amélioration des recettes de 10% en moyenne, par année, est possible. Nous allons agir sur divers fronts. Prenons l’exemple de l’affichage. L’étude permettant le recensement de l’ensemble du parc a été bouclée. Nous connaissons maintenant avec précision la localisation de tous les panneaux et à qui appartient chacun d’eux, sa situation vis-à-vis de la commune... Cela a pu se faire grâce au système de coordonnées géographiques mis en place récemment. Un nouveau cahier des charges est également en cours de préparation. Les premiers résultats de ce grand chantier seront visibles dès cette année", nous répond Abdessamad Haiker, premier vice-président du conseil de Casablanca.
Cette étude, rappelons-le, a été réalisée par le cabinet de consulting et d’ingénierie White House. Elle a abouti à un constat effarant: seuls 50% des panneaux de la métropole sont déclarés, avait révélé Abdelaziz Elomari, maire de Casablanca, dans un entretien accordé en mars dernier au site du PJD. Et même ceux-là, ne paient pas toujours. Chiffres à l'appui: le volume des impayés a atteint 65 MDH entre 2011 et 2016. Mettre de l’ordre dans cette activité permettrait de rapporter à la ville 90 MDH, dès la première année.
Autre chantier. Celui des terrains non bâtis. Un système de recensement informatisé a été mis en place en partenariat avec les services de la conservation foncière. Il permettra, à terme, de connaitre l’historique de chaque TNB et par ricochet, de traquer les mauvais payeurs, nombreux, selon les dires du maire.
Cette mini-révolution sera à même de booster les taxes sur les terrains non bâtis en passant de 143 MDH en 2015, à 220 MDH tels que programmées dans le budget de 2018 et 230MDH en 2019.
Le recouvrement est également dans la ligne de mire de la commune, assure M. Haiker. Cette rubrique a connu une augmentation vertigineuse passant de 4,5 MMDH à 5,3MMDH entre 2015 et 2016. Ce qui fait dire à de nombreux élus de l’opposition qu’il aurait suffi de bien travailler sur cet axe pour régler une bonne partie des problèmes de la ville, sans avoir à s'endetter ni auprès du FEC (1 MMDH), ni de la Banque mondiale (2 MMDH).
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