Finances publiques: Le déficit budgétaire a baissé de 8 MMDH à fin novembre 2017
A fin novembre 2017 et en comparaison avec la même période de 2016, la situation des charges et ressources du Trésor fait ressortir une hausse des recettes ordinaires ; une légère accélération de l’investissement et, aussi ; une réduction de 8 milliards de DH du déficit budgétaire. Détails.
Selon le bulletin des statistiques des finances publiques à fin novembre 2017 et en comparaison avec la même période de l’année dernière, les recettes ordinaires ont rebondi de 4,5% pour s’établir à 195 milliards de DH contre 187 MMDH. Cette situation laisse apparaître un solde ordinaire positif de 9,4 MMDH contre un solde positif de 3,3 MMDH un an auparavant.
L’évolution des recettes ordinaires est attribuable à la hausse des recettes fiscales de 5,5% à 177 MMDH. Parallèlement, on a constaté la régression des recettes non fiscales (-3,6%) qui ont atteint 18 MMDH, à fin novembre 2017.
La hausse des recettes fiscales provient principalement de l’augmentation des impôts directs de 7,7% et des impôts indirects de 6,3%.
Dans le détail, les recettes douanières (droits de douane, TVA à l’importation et TIC sur les produits énergétiques) ont été de 55 MMDH à fin novembre 2017 contre 52 MMDH un an auparavant, en hausse de 4,2% par rapport à leur niveau à fin novembre 2016.
Pour leur part, les recettes réalisées au titre de la fiscalité domestique (IS, IR, TVA à l’intérieur, droits d’enregistrement et de timbre, autres impôts directs) se situent à 111 MMDH à fin novembre 2017 contre 105 MMDH à fin novembre 2016, soit une augmentation de 6%.
Cette évolution se présente comme suite :
- IS (+13,6%) ;
- IR (+2,4%) ;
- TVA à l’intérieur (+6,5%) ;
- Droits d’enregistrement et de timbre (-2,7%) ;
- Autres impôts (0,0%).
Les recettes non fiscales, pour leur part, ont baissé de 3,6% pour s’établir à 18 MMDH à fin novembre 2017 contre 19 MMDH un an auparavant, en raison de la baisse des recettes en atténuation de dépenses de la dette (-65,2%) et des recettes des monopoles et participations (-2,8%). Cette variation émane également de la rentrée durant l’année 2016 d’un montant de 570 MDH au titre de la cession des parts de l’Etat dans la SOMED.
Pour ce qui est des dépenses ordinaires, celles-ci sont en hausse de 1,3% à 186 MMDH à fin novembre 2017 contre 184 MMDH un an auparavant. Cette hausse provient principalement de l’augmentation des dépenses de la compensation de 23,2% à 11 MMDH et des dépenses des biens et services (+0,2%) et aussi de la baisse des intérêts de la dette (-0,5%).
S’agissant de l’investissement, celui-ci a connu une légère accélération, passant de 52 MMDH à fin novembre 2016 à 53 MMDH à fin novembre 2017, soit une hausse de 3,3%. Cette variation s’explique par l’augmentation des dépenses des ministères (+5,8%) et par la baisse des charges communes (-1,1%).
Pour ce qui est du déficit budgétaire, celui-ci a connu une légère amélioration pendant la période retenue en comparaison avec la même période de l’année précédente. Il est passé de -38 MMDH à -30 MMDH, soit une réduction du déficit de 8 MMDH.
Selon Abdellatif Jouahri qui s'exprimait le mardi 19 décembre au cours de la conférence de presse trimestrielle de la Banque centrale, le déficit budgétaire devrait finir l'année à 3,5% du PIB. Selon des sources du ministère des Finances, il pourrait se limiter à 3,2% du PIB. Pour 2018, la Loi de Finances a prévu 3% du PIB.
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