Gazoduc Maghreb-Europe. Et si le contrat n’est pas reconduit après son expiration en 2021?

Le Maroc ne sait pas encore si le contrat du gazoduc sera reconduit, une fois arrivé à terme en 2021. Des alternatives existent, dont l'utilisation de cette infrastrucutre pour importer du gaz d’Espagne, selon le ministère de l’Energie et des Mines. 

Gazoduc Maghreb-Europe. Et si le contrat n’est pas reconduit après son expiration en 2021?

Le 9 novembre 2017 à 14h03

Modifié 11 avril 2021 à 2h43

Le Maroc ne sait pas encore si le contrat du gazoduc sera reconduit, une fois arrivé à terme en 2021. Des alternatives existent, dont l'utilisation de cette infrastrucutre pour importer du gaz d’Espagne, selon le ministère de l’Energie et des Mines. 

"Si le contrat n’est pas reconduit, des solutions existent. Nous y  travaillons depuis 2014 dans le cadre de la feuille de route pour la mise en œuvre  du plan national du GNL – Gaz naturel liquéfié -", souligne Abderrahim El Hafidi, SG du ministère de l’Energie et des Mines lors d’une rencontre avec la presse, tenue le 30 octobre.

La feuille de route se déroule en 3 phases:

- la construction du terminal GNL (stockage et regazéification),

- la transformation du gaz en électricité (Gas to Power),

- l'approvisionnement gazier de l'industrie (Gas to Industry).

Une quatrième phase mentionnée par le ministre est l'approvisionnement des ménages en gaz de ville (Gas to Consumers), après maturité de la filière gazière.

Une feuille de route qui permettra d'avoir une visibilité sur la filière gazière du Maroc, sachant que depuis la mise en place du gazoduc, le Maroc perçoit des redevances de deux types en contrepartie des droits de passage: en nature (gaz) et en espèces, et que dernièrement, ces redevances ont été perçues en nature, alimentant les centrales de Taheddart et Ain Bni Mathar pour la production de l’électricité.

Si le contrat n'est pas reconduit, ces redevances sous forme de gaz ne seront plus perçues, mais le Maroc aura déjà assuré ses arrières en déployant sa nouvelle feuille de route. 

Mais où en sont les négociations concernant le contrat du gazoduc, sachant qu'il arrive à terme en 2021? 

Dans l’équation, le Maroc est tributaire des négociations qui auront lieu d’abord entre les Algériens, les Espagnols et les Portugais. Il faudra attendre qu’elles démarrent pour qu’il puisse faire part de sa propre position.

"Le gazoduc, une fois le contrat arrivé à terme, sera propriété du Maroc. Il pourra donc en disposer à sa guise.  Quelle que soit donc l’issue des négociations, cette infrastructure ne sera pas abandonnée, c’est inimaginable. Quand le Maroc travaillait sur la préparation de sa feuille de route visant à couvrir ses besoins en gaz naturel, il a voulu envoyer des signaux clairs qui serviront comme carte de négociation ultérieurement. Il ne reste pas les bras croisés en attendant l’échéance. La meilleure façon de se positionner pour le Maroc est d’avoir une autre alternative que la reconduction du contrat", ajoute le SG du ministère.

Si le contrat n’est pas reconduit, le Maroc devra importer les quantités équivalentes d’ailleurs. "Sur le plan technique, ce gazoduc a pour caractéristique la réversibilité. Demain, on peut imaginer d’importer du Gaz d’Europe via ce Gazoduc", poursuit-il.  

Serait-ce une solution intéressante d’un point de vue économique ?

"Il est difficile aujourd’hui de répondre avec précision, sachant que les paramètres de prix et de conditions d’approvisionnement ont totalement changé entre la signature de la convention du gazoduc et 2017. Mais théoriquement, le gaz par pipe est plus intéressant que par bateau", répond-t-il.   

D’autres pistes sont à l’étude, nourries par les espoirs portés sur les forages offshore. En exporter l’excédent (si excédent il y aura) est une piste qui n’est pas totalement ignorée, même si les éléments disponibles pour le moment ne permettent pas de l’étayer.

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