Aux portes de Mossoul, rasoir et chemise cintrée pour fêter la “libération”
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Le 3 novembre 2016 à 10h55
Modifié 3 novembre 2016 à 10h55Pendant deux ans et demi, ceux qui prononçaient le mot "Da'ech" ou évoquaient les jihadistes, "on leur cousait les lèvres". Ceux qui avaient un téléphone étaient "exécutés". Alors aujourd'hui, des habitants d'une localité du nord de l'Irak sont intarissables.
A la porte d'une mosquée de Gogjali, une ville collée à Mossoul, le bastion de Da'ech, les habitants sortent timidement le nez.
A la vue des troupes irakiennes qui progressent depuis la mi-octobre vers la "capitale" auto-proclamée de Da'ech, ils s'avancent dans leurs habits neufs revêtus pour la "libération".
Un adolescent, en chemise à carreaux cintrée et pantalon, avoue ne pas avoir porté de tels vêtements depuis l'entrée des hommes du "califat" dans Gogjali.
"Il fallait porter des dichdachas", ces longues robes traditionnelles pour les hommes. "Au-dessus des chevilles, sinon on recevait des coups de fouet".
Son oncle, qui lui aussi refuse de donner son nom parce qu'il a "encore de la famille dans des zones sous le contrôle de Da'ech", finit avec délice de se raser, debout sur les marches qui mènent à la mosquée. C'est un soldat des troupes d'élite du contre-terrorisme qui lui a donné sa petite tondeuse électrique grise.
A Gogjali, comme partout où Da'ech avait étendu son emprise, ce genre d'instrument était banni, se lamente Abou Ahmed, barbier jusqu'en 2014, année de la prise de Mossoul par les jihadistes qui contrôlaient strictement l'intimité de tous.
(Avec AFP)
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