A l'issue d'une réunion de son bureau politique, ce lundi 10 octobre, l'USFP a décidé d'envoyer un mémorandum au Roi Mohammed VI, indique un communiqué de la formation socialiste. En cause, les "nombreux irrégularités" observées par l'USFP durant les élections législatives du 7 octobre et la "bipolarité artificielle" qu'elles ont engendrée.

Pour rappel, le parti de la rose n'a pu récolter que 20 sièges lors du scrutin du 7 octobre, alors qu'il disposait de 39 sièges à la Chambre des représentants sortante. C'est la pire dégringolade parmi les six formations ayant perdu des sièges (PI, RNI, PPS, MP, UC, USFP).

"Il est du devoir de notre parti d'assumer sa responsabilité de dénoncer des phénomènes dangereux qui ont porté atteinte à la compétition électorale, à l'instar de l'instrumentalisation des réseaux associatifs de prédication dans la campagne, à travers la formation de canaux de distribution de dons financiers et en nature, dont l'origine et la traçabilité sont inconnues, ainsi que l'instrumentalisation d'espaces religieux et la tenue d'un discours haineux pour attaquer des adversaire politiques," lit-on dans le communiqué.

Mises à part d'autres irrégularités comme l'achat des voix ou les pratiques frauduleuses de certains agents d'autorité et présidents de bureaux de vote, le communiqué évoque également les propositions qu'avait mises en avant l'USFP en 2011 pour une réforme du système électoral marocain - via une révision du découpage, de la taille des listes, du nombre des bureaux de vote et les moyens de leur contrôle, ainsi que le changement du vendredi comme jour du scrutin, qui est selon les camarades de Lachgar instrumentalisé par des courants religieux - ainsi que des mesures pour rendre obligatoire le vote durant les élections.

Dans le communiqué,il n'y a, toutefois, aucune trace d'autocritique.