Benkirane et le PJD mobilisent à Tanger
Plus de 25.000 personnes ont rempli le vaste terrain situé sur la corniche tangéroise de Malabata mardi en fin de journée pour écouter Abdelilah Benkirane et les candidats du PJD aux élections législatives.
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Jamal Amiar
Le 5 octobre 2016 à 13h27
Modifié 11 avril 2021 à 2h38Plus de 25.000 personnes ont rempli le vaste terrain situé sur la corniche tangéroise de Malabata mardi en fin de journée pour écouter Abdelilah Benkirane et les candidats du PJD aux élections législatives.
Dès sa prise de parole, le secrétaire général du PJD (Parti de la justice et du développement) a émis un commentaire sur l’emplacement du meeting finalement autorisé par les autorités locales. «Il y a la forêt, c’est la campagne. C’est un lieu de villégiature et de pique-nique ici. “Ils“ ne pouvaient pas choisir plus loin», a-t-il ironisé.
Pour cette rencontre dans l’un des bastions urbains du PJD, le parti de Benkirane avait demandé à tenir son meeting à la jonction des quartiers densément peuplés de Drissia et de Béni Makada. La wilaya y a opposé son refus.
Le site de Malabata où s’est tenu le meeting de mardi après-midi est effectivement situé à la périphérie orientale du territoire de la commune urbaine de Tanger et de la préfecture de Tanger-Asilah. Militants et sympathisants du parti ont cependant afflué, certains cadres n’hésitant pas à estimer l’assistance «à 40.000 personnes».
Ces frictions avec les autorités locales et le site excentré du lieu du rassemblement de mardi ont cependant permis tant à Benkirane qu’aux candidats locaux d’appeler à une plus forte mobilisation de leurs partisans. «Cela ne change rien, a indiqué Benkirane, mais il reste deux jours, a-t-il rappelé; promettez-moi que lorsque vous partirez d’ici vous irez frapper aux portes de vos amis, voisins et familles; vous les appellerez au téléphone, pour leur dire de voter le 7 octobre». Ce qui s’appelle transformer une contrainte en une opportunité. Il avait répété la même consigne à Larache, Tétouan et Taroudant.
Fortement implanté à Tanger et dans les villes du nord-ouest en général, le PJD dispose de la majorité absolue dans les quatre arrondissements et le conseil communal de la ville. Excepté à Al Hoceima, le PJD dispose d’une importante base régionale.
Outre l’ironie exprimée sur le lieu du meeting, Benkirane a logiquement poursuivi son discours tangérois sur une critique en règle de «l’absence de neutralité des caïds et des moqqadems» et opposé «non deux partis, mais deux visions du futur, de la liberté et de la dignité des Marocains».
Dans une ambiance festive et populaire, les militants ont réclamé «un deuxième mandat pour Benkirane» et scandé que «le peuple veut Benkirane», une allusion directe aux débats actuels sur la conduite de la future majorité. Ce type de slogans est lancé par des militants dans chaque meeting électoral de Benkirane.
A Tanger mardi, les attaques directes contre le PAM et son leader auront été plus nombreuses que celles dirigées contre le Tahakoum, cet autoritarisme administratif centralisé, dont le PJD d’Abdelilah Benkirane et le PPS de Nabil Benabdellah ont fait le centre de leurs critiques dans le cadre de cette campagne des législatives 2016.
Boulif et Khiyi aux avants-postes
Avant la prise de parole d’Abdelilah Benkirane, les candidats et députés sortants Najib Boulif et Mohamed Khiyi avaient également abondé dans le sens de «l’absence de neutralité des autorités locales». Outre le rôle des autorités locales, les actions qui visent à affaiblir le PJD au profit d’autres forces conservatrices sont également critiquées en coulisses.
Lundi soir au siège du PJD à Tanger, Najib Boulif s’était adressé aux étudiants sur les thèmes de «la liberté et la dignité du citoyen» et présenté un bilan partisan de l’action économique du gouvernement Benkirane.
Il a rappelé la réduction du déficit budgétaire, les bons chiffres de l’investissement industriel et l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers, sans s’attarder sur les difficultés de la crise de l’emploi. Devant sa jeune audience, il a rappelé la généralisation des bourses d’études et de la couverture de santé et «la prochaine arrivée de Boeing synonyme de jobs à haute valeur ajoutée». La politique, éternelle confrontation des rêves et de la réalité.
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