Abdelilah Benkirane harangue ses troupes à Larache et Tétouan
Abdelilah Benkirane était samedi 1er octobre en meeting à Larache et à Téouan, où il a tenu un discours identique: bilan gouvernemental, victimisation, désignation d'ennemis et consignes de vote.
Abdelilah Benkirane harangue ses troupes à Larache et Tétouan
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R. B.
Le 2 octobre 2016 à 13h40
Modifié 2 octobre 2016 à 13h40Abdelilah Benkirane était samedi 1er octobre en meeting à Larache et à Téouan, où il a tenu un discours identique: bilan gouvernemental, victimisation, désignation d'ennemis et consignes de vote.
Le discours de Benkirane tient en quelques points:
-le bilan du PJD: réalisé contre “vents et marées“, malgré les “résistances“. Benkirane s’approprie le bilan de tout le gouvernement et n’a pas un mot pour les ministres des autres partis, ni pour les gouvernements qui l’ont précédé et qui ont malgré tout préparé le Ramed, l’AMO, l’Indemnité pour perte d’emploi…
-les “autres“, ceux qui sont contre lui. Des piques directes désignent le PAM, “ce parti qui utilise de l'argent sans que l’on sache d’où il vient“. Le mot “bandits“ est dégainé, ce qui dans n’importe quel pays lui aurait valu un procès en diffamation.
“Les autres“ sont accusés de “rechercher les postes pour les privilèges et se remplir les poches alors que nous, nous serions prêts à mourir pour notre patrie“.
-Un peu de paternalisme et de storytelling, domaine dans lequel il excelle: “Avec mon épouse, nous avons mis nos revenus en commun pour refaire la cuisine, le salon et la chambre à coucher, c’est tout ce que nous avons pu faire en 4 ou 5 ans“. “Vous êtes mes enfants“.
“Le chemin a été difficile, mais nous sommes encore au début“. Benkirane rappelle l’existence “d’ennemis aux aguets“, dont il a été, avec le PJD, victime,“tous les jours“. “Aucune décision n’a été facile, mais je ne vous ai donné que ce qui vous revenait de droit, les autres vous oublient dès qu’ils montent aux responsabilités“.
La foule, de quelques milliers à Larache et de plusieurs milliers à Tétouan, boit ses paroles. Alors il conclut dans les deux villes: “j’ai besoin de vous, aidez-moi, votez PJD, et faites le tour de vos connaissances, il faut les convaincre de voter pour nous ou pour le maâkoul [sérieux]“.
Au final, le ton de Benkirane, excellent orateur comme à l'accoutumée, était marqué d'une hargne certaine. Le message de fond était celui d'un "parti honnête et intègre, alors que les autres ne cherchent qu'à se remplir les poches".