Nabila Mounib: “Justice sociale d'abord!”
ENTRETIEN. Elle incarne l’espoir de la nouvelle gauche marocaine. Nabila Mounib se présente sous les couleurs de la Fédération de la gauche démocratique, à la tête de la liste nationale féminine.
Nabila Mounib: “Justice sociale d'abord!”
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Amine Belghazi
Le 18 septembre 2016 à 6h21
Modifié 18 septembre 2016 à 6h21ENTRETIEN. Elle incarne l’espoir de la nouvelle gauche marocaine. Nabila Mounib se présente sous les couleurs de la Fédération de la gauche démocratique, à la tête de la liste nationale féminine.
Le programme électoral se veut celui de la rupture avec les anciennes pratiques. Il peut tenir en une formule: stopper l’hémorragie du despotisme pour atteindre la justice sociale.
Pour Nabila Mounib, le renouvellement de la Chambre des représentants est une occasion d’impulser la dynamique de la transition démocratique, qui tarde à voir le jour. “La démocratisation de l’Etat est un préalable de la démocratisation de la société“, estime-t-elle, d’où l’importance d’une séparation réelle des pouvoirs.
Sur le volet économique, la FGD propose un projet qui se veut ambitieux et transversal et qui puise sa principale force dans l’élément humain. Cette approche explique l’intérêt particulier accordé au système éducatif.
Dans cet entretien réalisé au siège du Parti socialiste unifié, Nabila Mounib détaille les principaux points de son programme.
Mme Mounib épingle l'endettement: la dette publique représente 80% du PIB et si l'on ajoute la dette des ménages, nous atteignons 136% du PIB. "Le Maroc est trop endetté pour avoir les mains libres, il y a une perte de souveraineté financière et économique".
Pour ce qui concerne les retraites, elle affirme qu'au Parlement, la FGD défendra une vraie réforme. Elle pose également la question de savoir "comment on a vidé les caisses et où est passé l'argent?".
Elle voudrait "arrêter avec l’économie de rente et les privilèges".
Nabila Mounib reconnaît la nécessité de "préserver les équilibres macro-économiques, mais pas au détriment des équilibres sociaux et des équilibres écologiques".
"Le système économique doit devenir cohérent, la politique économique doit devenir cohérente", allusion est faite ici aux stratégies sectorielles qui ne sont pas coordonnées entre elles.
Sur le plan des libertés individuelles, elle accuse le projet de "code pénal d'être liberticide et de vouloir introduire le crime d’honneur" dans la législation marocaine. "Il n'y a pas de grosse levée de boucliers, parce qu'on a tout fait pour formater ce peuple", allusion transparente au PJD. "Avec ceux qui ont des projets retrogrades et mysogines, nous sommes polis, nous disons bonjour, c’est tout", résume-t-elle.
Elle rêve d'un large front populaire démocratique, mobilisant les jeunes, les intellectuels, les forces vives, les ouvriers...
Ci-dessous, l'interview en version courte (6 minutes) et en version intégrale:
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