Mckinsey Global Institute publie "Lions on the move II", une étude sur les différentes voies qu'emprunte la croissance des économies africaines.

Il y est, bien sûr, question du Maroc. Le Royaume est rangé dans la catégorie des "croissances stables", aux côtés, entre autres de l'Éthiopie, de la Côte d'ivoire, du Sénégal ou encore de la Tanzanie. Des pays qui sont "typiquement peu dépendants des ressources pour la croissance, des petites économies qui progressent avec la réforme économique et l'amélioration de leur compétitivité".

Le Maroc fait aussi partie des cinq gros producteurs manufacturiers du continent, avec l'Egypte, l'Afrique du Sud, le Nigéria, l'Angola et l'Algérie.

L'étude assure que certaines catégories de produits peuvent contribuer à accélérer la production manufacturière. Parmi eux, l'automobile. Le rapport remarque à ce sujet que les économies qui se sont déjà préparées (l'Egypte, le Maroc, l'Afrique du Sud et la Tunisie) seront les mieux placées pour saisir cette chance.

L'étude insiste par ailleurs sur les réalisations du Maroc en matière d'export dans le secteur automobile. Elle célèbre la stratégie marocaine et ses résultats (une multiplication de son chiffre d'affaires à l'exportation par douze, de 0,4 milliard $ en 2004 à 5 milliards $ en 2015 et la création de 67.000 emplois sur la même période).

"La pierre angulaire (de cette stratégie, ndlr) a été la création de zones économiques spéciales d'exportation dotées d'infrastructures de haute qualité et situées à proximité des grands ports".

Le rapport précise encore que les autorités ont adopté une série de mesures incitatives: exemption de l'impôt des sociétés pour les cinq premières années, taux forfaitaire d'imposition de 8,75 % pour les vingt prochaines années, exemptions de droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée sur les marchandises, aide financière directe aux programmes de formation et création de centres de formation spécifiques au secteur...