Le tueur d'Orlando: un jeune “en colère, instable" et "radicalisé”

Le 15 juin 2016 à 10h01

Modifié 15 juin 2016 à 10h01

Le tueur qui a commis un massacre dans un bar gay d'Orlando où il semblait avoir ses habitudes, "était un jeune homme en colère, dérangé et instable qui s'est radicalisé".

En quelques mots, le président Obama a dressé, mardi 14 juin, le portrait de Omar Mateen, 29 ans, qui a attaqué le Pulse, boîte de nuit très en vogue, dimanche au petit matin avec un fusil semi-automatique et une arme de poing avant d'être abattu par la police.

La personnalité complexe du tueur se révèle peu à peu aux enquêteurs. Ils ont ainsi découvert que Mateen fréquentait le Pulse et utilisait des applications de rencontres gay.

L'attaque, revendiquée par Da'ech a fait 49 morts et 53 blessés. Parmi ces derniers, 27 étaient toujours hospitalisés mardi, dont six dans un état critique.

Barack Obama ira jeudi à Orlando pour rendre hommage aux victimes et apporter son soutien à la communauté homosexuelle. "Je tiens à rappeler que vous n'êtes pas seuls", a-t-il dit lors d'une allocution solennelle.

Le président américain s'en est également violemment pris au candidat républicain à la présidentielle Donald Trump pour sa rhétorique incendiaire sur les musulmans.

"On a aujourd'hui des propositions du probable candidat républicain à la présidence des Etats-Unis, qui veut interdire à tous les musulmans de venir en Amérique (...). Jusqu'où cela ira-t-il? Le tueur d'Orlando, ceux de San Bernardino ou celui de Fort Hood sont tous des citoyens américains", a-t-il souligné. "Allons-nous commencer à traiter tous les musulmans américains différemment?"

Trois jours après le drame, le témoignage poignant d'Angel Colon, 26 ans, blessé notamment aux jambes, à la hanche et à la main dans cette attaque, a fait vivre de l'intérieur l'horreur de la tuerie.

"Je suis mort"

Après les premiers coups de feu, "on a commencé à courir et malheureusement j'ai été touché trois fois par balle à la jambe, je suis donc tombé. J'ai essayé de me relever, mais tout le monde avait commencé à courir dans tous les sens. On me piétinait et les os de ma jambe gauche ont été cassés".

"Alors je ne sais pas comment, par la grâce à Dieu, il a visé ma tête mais ça a touché ma main et il m'a tiré dessus encore et ça a touché ma hanche. Je ne réagissais pas. J'étais prêt à juste rester là allongé pour qu'il ne sache pas que j'étais vivant", a encore raconté le jeune homme, très ému.

La seconde épouse du tueur, Noor Mateen, sentait que quelque chose allait se passer et a semble-t-il tenté de le dissuader, selon plusieurs télévisions américaines. Elle a été arrêtée mais coopère avec les autorités et pourrait être poursuivie en justice, selon ces mêmes sources, une information que le FBI n'a pas voulu confirmer.

Mateen, musulman pratiquant, a été interrogé à plusieurs reprises par la police fédérale (FBI) mais sans suite.

Il a revendiqué son attentat au nom de Da'ech et les enquêteurs privilégient la piste du "loup solitaire" radicalisé sur Internet et inspiré par diverses organisations terroristes, sans pour autant avoir été dirigé par celles-ci.

Application de rencontres gay

Le père de Omar Mateen avait fait état de l'homophobie de son fils, qui s'était remarié et était père d'un petit garçon.

Mais plusieurs médias ont évoqué l'homosexualité cachée du tueur, de nombreux témoignages rapportant qu'il avait lui-même fréquenté le Pulse à plusieurs reprises.

Le quotidien Orlando Sentinel a ainsi cité plusieurs témoins, qui assurent que le jeune homme était un habitué de la discothèque.

Parallèlement, un client régulier du Pulse a assuré au Los Angeles Times que le tueur utilisait l'application de rencontres gay Jack'd.

Dans un autre témoignage troublant, un ancien élève de sa promotion à l'académie de police d'Indian River Community College, où il a étudié en 2006, a assuré au quotidien Palm Beach Post que Omar Mateen lui avait fait des avances.

Dès dimanche, le débat sur la règlementation des armes à feu a repris de plus belle aux Etats-Unis, avec toujours les mêmes arguments répétés par les partisans et adversaires.

Mais le principal lobby des armes, la NRA n'est sorti de son silence que mardi, en appelant à "détruire" les terroristes au lieu de "détruire le droit à l'auto-défense" en limitant l'accès des Américains aux armes à feu.

"Il est temps pour nous de reconnaître que l'islam radical pousse au crime. Le seul moyen de les vaincre est de les détruire et pas de détruire le droit des Américains à se défendre", a écrit le lobbyiste en chef de la NRA, Chris Cox.

A l'inverse, une pétition demandant l'interdiction de la vente de fusils d'assaut semi-automatiques aux civils avait déjà recueilli plus de 400.000 signatures mardi.

(Avec AFP)

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