Algériens du Maroc, ils sont bien intégrés tout en rêvant du Grand Maghreb

Deux femmes et deux hommes, quatre histoires: le football, la communication, la culture, l'expertise comptable. Voici les portraits de quatre Algériens du Maroc, qui rêvent d'un Maghreb uni et ne voient aucune différence entre les deux peuples.

Algériens du Maroc, ils sont bien intégrés tout en rêvant du Grand Maghreb

Le 20 avril 2014 à 11h10

Modifié 27 avril 2021 à 22h27

Deux femmes et deux hommes, quatre histoires: le football, la communication, la culture, l'expertise comptable. Voici les portraits de quatre Algériens du Maroc, qui rêvent d'un Maghreb uni et ne voient aucune différence entre les deux peuples.

 

Karim Benchoubane, expert-comptable, d’Alger à Tanger

(Par Jamal Amiar)

 

 

Arrivé au Maroc en 1997 avec un visa valable un mois, Karim Benchoubane, 48 ans, expert-comptable de formation, passera les semaines suivantes à faire les démarches nécessaires à l’obtention de sa carte de séjour. L’année suivante, en 1998,  il épousera sa femme marocaine, connue à Alger en 1993 dans le cabinet d’expertise-comptable où ils travaillaient tous les deux.

Avant cela, Karim était rentré à Alger en 1991 après des études supérieures en Belgique et avait démarré un cycle de formation d’expertise-comptable en 1992. Tout en étudiant, il enchaîne les missions au sein d’un groupement de cabinet algérois, le GIREC, à la Sonatrach, dans des banques ou dans le BTP. Mais à Alger, l’armée et les islamistes s’affrontent, et on n’échappe pas au service militaire.

>Service militaire et études supérieures

C’est en 1994, qu’est venu pour lui le temps du  service militaire d’une durée de 24 mois dans la marine algérienne, notamment basé près d’Oran, à la base de Mers El Kébir. C’est l’époque de la guerre civile algérienne qui avait démarré au lendemain de l’annulation du second tour des élections législatives en janvier 1991, rappelle Karim qui se souvient qu’entre sa présence dans l’armée et la guerre civile, «ma mère pleurait tous les soirs».

 La guerre civile des années 1990 en Algérie fera près de 200.000 morts, elle est jalonnée de dizaines d’attentats. Durant cette période d’état d’urgence, le service militaire durait 24 mois au lieu de 18 mois auparavant.

C’est durant ces années, en 1993, que Karim fait la connaissance de celle qui sera sa future épouse avant de terminer sa formation en 1996. Karim sera le plus jeune des diplômés experts comptables à l’Université d’Alger. Il se souvient avec gratitude de son supérieur hiérarchique à l’armée, «un énarque, souligne-t-il, qui m’encourageait à poursuivre mes études supérieures tout en effectuant mon service militaire».

Entretemps, la guerre civile faisant rage et dès 1995 il incitera vivement sa future épouse à quitter l’Algérie et à rentrer à Tanger, avant de la rejoindre en 1997.

>Découverte du Maroc

De ses années en Algérie, avant de partir étudier en Belgique et après son retour en 1991, Karim garde le souvenir d’une proximité culturelle avec le Maroc. «Jeune, je découvrais le Maroc à travers les magazines que mon père ramenait de ses voyages à l’étranger». «Adolescent et même plus tard, poursuit Karim, j’aimais écouter la radio marocaine, découvrir une programmation musicale variée et la musique andalouse que j’aime beaucoup ; je viens d’une famille de musiciens », précise-t-il.«Mon père jouait du piano, mon grand-père de la mandoline, et moi de l’harmonica».

Pour Karim, «s’il n’y a pas eu de déclic automatique et instantané pour le Maroc, c’est quelque chose qui est venu progressivement».  Jeune tout d’abord,  il réalise qu’en Algérie, «il y avait tout et rien en même temps». «Il y a la paix et la quiétude, insiste Karim, mais rien du point de vue des produits de consommation et des loisirs. Heureusement que mon père voyageait souvent en Europe ».

 Mais durant la deuxième moitié des années 80, Karim va être témoin «des sanglantes émeutes d’octobre 1988 à Alger et en Kabylie et ses centaines de morts», et avant cela, «le choc de la baisse des prix pétroliers en 1985-86 qui accentuèrent les tensions sociales dans le pays».

Karim se rappelle avec amertume de ces années. «A la fin des années 80, raconte-t-il, j’ai assisté à des bagarres à l’intérieur des mosquées pour des questions de dogmatisme religieux». Les magazines, les informations sur le Maghreb sur Médi 1, la musique andalouse et un désir de quiétude feront le reste jusqu’à sa rencontre amoureuse.  «J’avais l’image d’un pays touristique, différent, plaisant» souligne-t-il.

Séduit par le Maroc, tombé amoureux d’une Marocaine et usé par la guerre civile alors que lui-même était incorporé entre 1994 et 1996, Karim, dès la fin de son service militaire pense à aller rejoindre sa belle et s’installer au Maroc, ce qu’il fera en 1997.

En juillet, il envoie son cv au cabinet d’expertise comptable de Tanger où sa femme travaillait. La réponse sera immédiate et positive. Il commencera à y travailler dès septembre 97 en tant que salarié avant d’en devenir associé en 2000.

>"Etre Algérien ou Marocain, c’est la même chose»

Entretemps, en 1998, Karim se marie à Tanger, apprend à découvrir le Maroc, sa belle-famille et les Marocains qu’il trouve «sympas et faciles à vivre». Il est enthousiaste et heureux, et réalise qu’ «être Algérien ou Marocain, c’est la même chose ». «Nous sommes Maghrébins, souligne-t-il, car nous avons la même langue, les mêmes traditions, la même religion».

Ces sentiments n’empêchent pas Karim d’être «à chaque fois personnellement affecté par les tensions politiques récurrentes entre le Maroc et l’Algérie». «On perd du temps alors que le temps ne pardonne pas,» assène-t-il. «J’ai toujours eu l’impression qu’il y avait deux forts courants politiques opposés au sein du système algérien. On dit que ça va s’apaiser, et tout de suite après un incident vient saboter les minces espoirs de réconciliation et de rapprochement entre le Maroc et l’Algérie,» déplore-t-il.

Karim trouve absurde qu’Alger «ne veuille pas l’ouverture des frontières car cela enclave les deux pays», rappelant les 20 ans de fermeture des frontières terrestres cette année, la mondialisation économique qui fait son chemin sans que les pays maghrébins n’y prennent pleinement part. «Cela crée des déséquilibres, constate-t-il ; l’Union du Maghreb arabe est quelque chose de nécessaire».

>"Ici, les gens sont pour le dépassement de cette situation de blocage"

Alors difficile d’être Algérien au Maroc? «Franchement, non», répond Karim qui souligne que «tant de la part des Marocains que des autorités, il n’y a jamais eu de difficultés». «Les gens ici sont pour le dépassement de cette situation de blocage,» juge-t-il.

Malgré cela, il manque deux «petites» choses pour parfaire le bonheur marocain de Karim Benchoubane né à Alger un jour de l’année 1965. «Obtenir une réponse à ma demande nationalité déposée en … 2007 et être officiellement inscrit au tableau des experts comptables car cela est dommage pour moi et pour le Maroc parce que je contribue à l’économie avec mon expertise et mon savoir».

«Mes enfants sont Marocains et Algériens;  j’aime Tanger, une ville belle et qui a de l’avenir. Je suis convaincu que le plan Tanger-Métropole par exemple constitue l’un des instruments des futurs succès de ma ville. L’avenir de Tanger est aussi le mien et celui de ma famille», plaide-t-il. « Parfois je rêve à un jumelage entre Alger ma ville de naissance et Tanger, la ville natale de mon épouse et de mes enfants».

Alors que les Algériens ont voté le 17 avril dans le cadre d’élections présidentielles, Karim pense que «les Algériens sont très inquiets de l'avenir de leur pays et croient profondément que seule une vraie démocratie peut faire évoluer les choses». Il est aussi inquiet car il pense que la situation économique du pays qui dépend quasi-exclusivement  du pétrole peut basculer  comme ce fut le cas lors des chocs pétroliers antérieurs, et ce, malgré un matelas en devises très confortable.

Il pense  «qu'iI faut un changement et une alternative politique dans la paix». Peut-on souhaiter autre chose à l’Algérie voisine avec laquelle des milliers de familles marocaines partagent tant de liens anciens et plus récents? Peut-on souhaiter autre chose à un pays voisin dont nous sommes si proches culturellement et humainement? Peut-on souhaiter autre chose lorsque 20 ans de fermeture de frontières font perdre deux points de PIB à chacun des deux pays, sachant que chaque point de PIB représente entre 30.000 et 50.000 emplois de plus créés chaque année dans chacun des pays?

Karim, au terme de notre entretien, espère «de meilleures relations entre le Maroc et l’Algérie et beaucoup de bonne volonté de part et d’autre». Banal, direz-vous ? Pas tant que ça au vu du gâchis et des opportunités ratées entre le Maroc et l’Algérie depuis au moins 20 ans.

 «Lorsque j’ai pris l’avion à Alger en 1997 pour venir ici j’ai pleuré», indique Karim. « Quand je fais un Casablanca-Tunis et que l’avion survole l’Algérie, des émotions remontent» confesse-t-il. «On ne tourne pas facilement la page sur 30 ans de vie algéroise». Mais l’amour, le Maroc et la guerre civile ont forcé le destin du plus jeune des diplômés experts comptables de l’Université d’Alger de 1996. «In fine, souligne Karim, on est des Maghrébins. Moi, je suis bien ici, je suis attaché au Maroc ».

 


Amira Khalfallah, ou l’écriture dans le sang

(par Mohammed Berrahou)

 

De la biologie cellulaire et moléculaire à l’écriture! Rares sont les personnes capables de nager contre le courant de leurs études, Amira-Géhanne Khalfallah l’a fait. Cette talentueuse auteure dramatique, née en Algérie où elle a vécu jusqu’en 2007 avant de s’installer au Maroc, est passée par le journalisme, écrit et audio. Zoom sur le parcours d’une férue de la plume!

Amira-Géhanne Khalfallah vient de Jijel, une petite ville côtière en Algérie. Sérieuse quand il s’agit de ses études, elle décroche son baccalauréat scientifique.

Ses études universitaires, par la suite, se soldent par un DESS en biologie cellulaire et moléculaire. Elle enchaîne avec quelques jobs, mais en 2001, retournement de situation, Amira décide de s’orienter vers le journalisme.

Son attirance envers l’écriture date depuis belle lurette, comme elle l’a indiqué à Médias 24: «J’ai toujours été très proche de l’écriture, j’écrivais depuis toujours, même si je faisais des études scientifiques».

En 2001, elle prend part à la création d’un journal départemental, et fait ses premiers pas dans le journalisme. «En 2001, nous avons obtenu l’autorisation pour créer un journal départemental, ‘Jijel Info ‘, on y racontait ce qui se passait dans la ville. C’était un projet citoyen qui me tenait à cœur,» a-t-elle ajouté.

Quelques années plus tard, en 2007 exactement, Amira décide de prendre les voiles pour le Maroc. Elle continue alors sa carrière dans le monde du quatrième pouvoir, avant de se consacrer au théâtre. 

«Au Maroc, j’ai travaillé dans des journaux et dans une radio. Depuis maintenant un an, je me consacre au théâtre». Les phrases subjectives et très émotionnelles qu’elle use pour décrire ce genre littéraire si particulier révèlent le lien qui les rattachent. «Le théâtre pour moi, c’est le côté magique, c’est la transformation du mot. Quand j’écris un texte, que je le vois incarné par des personnages, qu’il devient réel, c’est magique. C’est le fait de partager un moment plein d’émotions avec gens qui viennent de chez eux, s’habillent, viennent en voiture ou à pied pour vivre une histoire tous ensemble, au même instant,» a-t-elle ajouté.
Douée, talentueuse, mais aussi amoureuse. Entre Amira et le Maroc, c’est une véritable histoire d’amour. Elle savoure sa vie au Maroc.

«J’ai adoré le Maroc. J’ai eu un coup de foudre même si j’avais quand même quelques petites appréhensions en arrivant en tant que journaliste. Je n’ai jamais eu de problème ni avec les autorités, ni avec les gens .Je ne me suis jamais senti étrangère».
 

 

Abdelhak Benchikha, ce nouvel héros d’Al Jadida

(par Mohammed Berrahou)


Le 18 novembre 2013, le stade Prince Moulay Abdellah à Rabat a été témoin de l’un des plus grands moments de l’histoire d’Al Jadida. Le club de la ville côtière de Doukkala, le Difâa Hassani Jadidi (DHJ), a remporté pour la première fois la coupe du Trône, aux dépens du grand Raja de Casablanca (RCA). L’entraîneur ayant guidé les onze joueurs sur le terrain à la victoire n’est pas marocain, mais algérien, Abdelhak Benchikha, entré depuis ce jour, dans l’histoire du football marocain!

Ancien joueur dans plusieurs clubs algériens et un club tunisien, Benchikha n’a jamais voulu quitter le monde du football. Après avoir tapé dans le ballon dans les clubs de Mouloudia d’Alger, JS El Biar, JS Bordj Menaiel ou encore l’Espérance de Zarzis, le natif de Bordj Bou Arrerid, s’oriente vers le métier d’entraîneur.

Aussitôt un diplôme en management sportif en poche décroché depuis l’ISTS d’Alger, le technicien  part en quête de ce nouveau challenge sportif. Il débute sa carrière à la tête de la sélection olympique en 1998, avant de rejoindre le Chabab de Belouizdad avec lequel il remporte le titre de champion d’Algérie durant l’exercice 1999-2000.
Benchikha, par la suite, cumule les expériences passant par son club de cœur, Mouloudia d’Alger, Umm Salal du Qatar, Espérance de Zarzis, le Club africain, avant de prendre les commandes de l’équipe nationale d’Algérie.

Suite à la défaite 4-0  face au Maroc durant les éliminatoires de la coupe d’Afrique 2011 à Marrakech, Benchikha décide de déposer sa démission et reprendre alors les rênes du Club Africain.

Le 22 Juillet 2013, Benchikha débarque au Difaâ Jadidi. En 4 mois à peine à la tête du club, il triomphe avec la coupe du Trône et se fait désigner 2ème meilleure personnalité sportive au Maroc 2013.

Le coach algérien explique la recette de sa réussite à Médias 24:«Je dois cette réussite à l’ensemble du staff. J’ai trouvé la terre fertile où je peux travailler, les moyens de travail, la logistique, la considération et la chaleur humaine ».  

A l’écouter, on sent un Benchikha heureux et épanoui. Il  va même jusqu’à dire qu’il est «aux anges». On peut comprendre ce qu’il ressent vu sa popularité qui ne cesse de croître, grâce d’abord, à ses résultats, mais aussi à sa spontanéité.

«Je suis spontané, je dis ce que je pense, et peut-être que les gens ont trouvé en ma spontanéité  la vérité qu’ils aimeraient entendre. Les personnages publiques sont prudents généralement, mais moi je suis spontané». Benchikha veut véhiculer une bonne image du citoyen algérien, et il le dit clairement. «Je veux représenter le bon citoyen algérien, avant d’être un entraîneur. Je souhaite représenter sa mentalité, son adaptation, sa fidélité».
 

L’entraîneur voit grand concernant l’avenir du club. Le DHJ, classé 6ème, a pour objectif de terminer la saison en 5ème position. «Nous sommes en phase de transition, nous avons pour objectif de terminer en 5ème place, mais la saison prochaine, on aura d’autres objectifs plus ambitieux. En CAF, on avance doucement mais sûrement, on est en train de s’approcher du haut niveau».
Souriant et dégageant une joie de vivre, le tacticien algérien rêve d’un Grand Maghreb. «Tout ce que je souhaite, c’est un Grand Maghreb, quand on voit Benzarti (tunisien), à la tête du Raja, et Benchikha (algérien) entraîneurd’Al Jadida, c’est un message fort adressé aux responsables politiques».

 

 

Djamila Chérif Berrada, ou l’énergie inépuisable de la Communication

(par Mohammed Berrahou)

Passionnée,  engagée, intelligente et débordante d’énergie. Tels sont les qualificatifs qui viennent en tête lorsqu’il s’agit de Djamila Chérif Berrada. Cette dame au cv cinq étoiles est la définition même de l’épanouissement professionnel. Flashback sur le parcours d’une passionnée de la communication !
 

Algérienne de père, marocaine de mère, c’est sur le sol français que Djamila Chérif Berrada a vu le jour. Elle passe son enfance en Algérie. Elle ne le sait pas encore, mais un riche parcours plein de réussites l’attend dans sa vie professionnelle.

A l’âge de 16 ans, elle quitte l’Algérie pour continuer ses études en France. Ses efforts sont couronnés par un doctorat en sociologie et urbanisme au sein de l’Université de Toulouse. C’est en France aussi que son cœur s’ouvrira, puisqu’elle rencontre l’homme de sa vie. En 1984, elle rejoint le Maroc, et depuis elle y restera.
C’est dans le monde de la presse que Djamila entame sa carrière. Elle devient directrice générale du magazine Kalima, très connu à l’époque. Censurée, Kalima tombe le rideau.

Djamila décide alors de monter une agence artistique qu’elle a nommée «Art, Rythme et TIC». Une initiative qui  donne un coup de pouce essentiel à la carrière de Djamila. Courageuse, motivée et passionnée, c’est avec fierté qu’elle nous raconte ses réalisations, dont l’organisation du Festival de Rai de Casablanca. 

«J’ai organisé beaucoup de festivals à l’époque dont le 1er festival du Rai au stade de Casablanca qui a réuni pour le 1ère fois au monde toutes les stars du Rai marocaines et algériennes. Ce premier festival a été diffusé à l’occasion du premier anniversaire de 2M, j’étais une des pionnières de l’évènementiel, » se souvient-elle.
La guerre du Golfe est venue, par la suite, mettre fin à cette «merveilleuse histoire d’agence artistique», en raison du retrait des actionnaires suite à une conjoncture défavorable d’après-guerre. Elle recevra néanmoins au total plus de 300 artistes.

Djamila Berrada se tourne vers le consulting en dirigeant l’APEBI (Association des Professionnels de l’Informatique). Elle a pour mission principale d’organiser des événements autour des technologies de l’information. Le secteur de l’événementiel la fascine et la pousse à continuer avec cette casquette jusqu’à l’an 2000.

Djamila Berrada crée alors l’agence ‘autograph’ en 2001, qu’elle oriente vers l’évènement professionnel corporate, loin de l’art. «Nous organisons les forums, les salons, les journées portes ouvertes qui concernent l’entreprise et l’institutionnel. Je ne compte pas revenir à l’art, il y a pas mal d’agences qui font bien ce travail même si je me considère une pionnière,» souligne-t-elle derrière un sourire rempli de fierté.
Au niveau associatif, Djamila ne lésine pas non plus: «Je suis membre fondateur de l’association des femmes chefs d’entreprises (AFEM) ainsi que l’association des agences évènementielles du Maroc, l’association des femmes abandonnées et je suis évidemment membre de la CGEM».
Avec un travail aussi chargé que celui de Djamila, établir une balance entre vie privée et vie professionnelle n’a jamais été chose aisée, mais elle a tenu le coup et pense qu’elle s’en est bien sortie. « Ça n’a pas été facile de mener une vie de mère avec mes obligations professionnelles. J’ai jonglé. Je faisais participer au maximum mes enfants pour qu’ils puissent intégrer le métier de leur mère. Ils étaient partout. Je les ai intégrés à mes activités. Je pense qu’ils n’en ont pas trop souffert, au contraire, ils en ont été fiers.»
Djamila Berrada n’oublie surtout pas le soutien infaillible de son époux. A l’écouter, on sent une femme fière  de son homme qu’elle couvre d’éloges. «Mon mari m’a beaucoup aidé, c’est un homme très ouvert. Je pense que sans cette ouverture d’esprit, j’aurais eu du mal à vivre pleinement mes aspirations professionnelles. Il  avait une très grande complicité, un très grand support. Je veux lui rendre hommage».
 

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