Abderrafie Zouiten, la force tranquille du tourisme

Dès son arrivée à la tête de l’Office national marocain du tourisme, Abderrafie Zouiten a pris des décisions qui ont marqué la rupture avec l’ancienne stratégie. L’ex-numéro deux de la RAM a été élu personnalité de l’année à deux reprises.  

Abderrafie Zouiten, la force tranquille du tourisme

Le 17 février 2014 à 17h52

Modifié 11 avril 2021 à 2h35

Dès son arrivée à la tête de l’Office national marocain du tourisme, Abderrafie Zouiten a pris des décisions qui ont marqué la rupture avec l’ancienne stratégie. L’ex-numéro deux de la RAM a été élu personnalité de l’année à deux reprises.  

« La force tranquille, sans tapage mais dans l’action continue, humble et généreux, un mélange de Messi et Beckenbauer. Un trophée bien mérité qui va plus lui mettre la pression » L’auteur de ces lignes n’est autre que Fouzi Zemrani, un vieux de la vieille, qui rend hommage à Abderrafie Zouiten, qui venait d’être nommé personnalité de l’année du tourisme par le site spécialisé Tourismapost. La liste comprenait, entre autres, Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, et Mohamed Ali Ghannam, président de la Confédération nationale du tourisme. C’est vous dire…

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Un hommage, de l’avis de tous les professionnels du secteur, amplement mérité. « C’est un vrai bosseur, c’est pour ça qu’il respecté de tous », témoigne un de ses anciens collaborateurs. Le 31 janvier, soit deux semaines après sa consécration par Tourismapost, le directeur de l’ONMT se voit à nouveau décerner un prix, celui de la MAP : personnalité de l’année dans le secteur du tourisme.

Fin stratège, élégant, le verbe haut, l’ancien directeur exécutif de Royal Air Maroc a marqué tous ceux qui ont eu la chance de travailler avec lui. « Il n’a jamais élevé la voix sur un employé. Même dans les situations les plus délicates, il reste courtois et professionnel », nous dit un cadre de la compagnie aérienne.

Né à Casablanca en 1951, Abderrafie Zouiten effectue ses études au lycée Lyautey, d’où il obtiendra son bac. C’est, ensuite, sur l’université Jean Moulin que le futur directeur de l’ONMT jette son dévolu. La maîtrise en gestion en poche, il dirige cette fois-ci son viseur vers l’Ecole des Hautes études commercial (HEC), d’où il sort avec un MBA. Le CV bien garni, notre jeune, de retour au Maroc, séduit Royal Air Maroc, et se voit ainsi confier la mission d’optimiser les charges de la compagnie. « Il était capable de travailler plus de 14 heures par jour », se souvient un ancien collègue de l'ex-numéro deux de Royal Air Maroc.

Il continue de faire ses preuves à mesure que ses responsabilités évoluent au sein de la compagnie nationale, dont il prend ensuite les rênes de la représentation à Paris. Résultat : le nombre de passager a été multiplié par trois, passant de 400 000 à plus d'un million et demi. Un exploit qui conduit notre homme, quelques années plus tard, au poste de directeur général exécutif. Tout le monde le prédestinait alors à poursuivre son envol dans cette boite où il a roulé sa bosse durant plusieurs decennies.

Puis, surprise : le 20 juin, le numéro deux de la RAM est nommé par le gouvernement à la tête de l’ONMT. Mission : renforcer l’attractivité du Maroc pour atteindre les objectifs de la Vision 2020.

Le ton est donné dès le lendemain de sa nomination : "L’Office ne peut plus travailler comme avant", tonne-t-il lors de sa première conférence. A peine installé, il revoit de fond en comble la stratégie : restructuration des représentations étrangères, adoption d’une politique de communication digitale… Il démet ensuite le représentant de l’Office à Paris de ses fonctions, noue, grâce à son expérience en tant que numéro deux de Royal Air Maroc, des partenariats avec plusieurs tours opérateurs. « La ville souffrait d’un manque de promotion. Le problème a été réglé dès qu’il est arrivé », raconte le directeur d’un Conseil régional.

Le 22 novembre 2013, la force tranquille, comme aiment à le décrire les professionnels du secteur, est élu, à l’unanimité, à la tête de la fondation Esprit de Fès, qui organise le Festival des musiques sacrées, en remplacement de Mohamed Kabbaj. Il n’hésite pas une nouvelle fois à marquer la rupture en revoyant en hausse le budget de promotion dédiée à ville spirituelle, en le portant au même niveau que celui de Marrakech. « Il a le courage de ses décisions et il n’a jamais eu de souci avec qui que ce soit, car il bénéficie de la confiance de tous », analyse un professionnel du secteur.

 

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