Une étude de Wharton compare Casablanca Finance City à Dubaï

La visibilité internationale et la crédibilité de la capitale économique marocaine en tant que place financière africaine et internationale a conduit le Lauder Institute à réaliser une étude sur la question, mettant en évidence un parcours similaire à la montée de Dubaï.  

Une étude de Wharton compare Casablanca Finance City à Dubaï

Le 7 février 2014 à 11h39

Modifié 11 avril 2021 à 2h35

La visibilité internationale et la crédibilité de la capitale économique marocaine en tant que place financière africaine et internationale a conduit le Lauder Institute à réaliser une étude sur la question, mettant en évidence un parcours similaire à la montée de Dubaï.  

Casablanca peut-elle devenir une grande place financière en Afrique? C’est ce que pensent Jed Halfon et Mohammad Rustom, deux chercheurs du Lauder Institute Wharton (université de Pennsylvanie), qui ont consacré un long chapitre de leur rapport «The Lauder Global Business Insight Report 2014: Rebalancing the global economy» à Casablanca. CFC est comparé à Dubaï International Financial Centre (DIFC).

 «La plus grande ville du Maroc met en place la Casablanca Finance City (CFC), la première du genre et de cette ampleur en Afrique du Nord», lit-on dans un chapitre intitulé «Rise of the International Financial Center: Can Casablanca Emulate Dubai’s Success? »

Contexte favorable

«Plusieurs grandes Entreprises étrangères ont afflué au Maroc pour construire des usines, comme Renault, Bombardier et Dell», rappellent les deux chercheurs américains.

«Alors que le Maroc est généralement considéré comme un exemple de réussite économique, comme le rappelle l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), certains indicateurs économiques- tels que le chômage des jeunes (environ 30 %, selon la Banque mondiale)- restent problématiques. Suite au progrès politique, le développement économique demeure le plus grand défi au Maroc, comme dans la plupart des pays arabes. Le plus grand projet visant à améliorer l'économie globale est Casablanca Finance City (CFC)», ajoutent-ils.

Le nouveau pôle financier de Casablanca est géré par le Moroccan Financial Board (Mf Board), une initiative public-privé dirigée par Said Ibrahimi, ancien trésorier général du Maroc.

«Selon Ibrahimi, le CFC est en passe de devenir un centre d'affaires pour l'Afrique francophone, une région qu'il a baptisée Grand Afrique du Nord de l'Ouest dans une interview de 2012 avec le Middle East Economic Digest», note l’étude.

«Le MF Board a tenté d'acquérir l'expertise nécessaire pour établir les priorités et la stratégie de développement de la CFC. Il a établi des partenariats avec plusieurs organismes internationaux chargés de la promotion du secteur financier au sein de leurs pays respectifs, parmi lesquels TheCityUK, Luxembourg for Finance et Singapore Cooperation Enterprise (SCE). Pendant ce temps, le projet CFC succède à une réussite précédente, celle de la zone franche de Tanger, élue meilleure zone portuaire du monde en 2012 par le prestigieux Foreign Direct Investment. Ces avantages, ainsi que la position du Maroc comme passerelle entre les deux continents, vont amplifier l’intérêt porté pour la CFC», analysent Jed Halfon et Mohammad Rustom.

Plus loin, ils rappellent que le cabinet d'avocats Clifford Chance possède déjà des bureaux à Casablanca et a demandé le statut CFC.

Selon les auteurs, le Maroc rendra conforme son cadre juridique et réglementaire aux normes internationales. Le règlement continuera d'être surveillé par les autorités existantes, y compris la Banque centrale (Bank Al Maghrib), le régulateur des marchés de capitaux (CDVM), le régulateur d'assurance - secteur (DAPS) et le ministère des Finances. Dans ce sens, Hicham Zegrary, responsable des affaires juridiques à la MFBoard, a souligné dans une interview accordé en 2012 à une revue internationale spécialisée que «l'une des réformes les plus indispensables est  d'offrir aux investisseurs la possibilité de choisir l'arbitrage ou la médiation quand ils veulent, en se référant au système judiciaire».

Pour conclure, les auteurs estiment que les Émirats arabes unis et le Maroc ont récolté les fruits de leur stabilité et semblent prêts à poursuivre cette expansion. Alors que Dubaï a déjà établi une base importante et a créé le premier centre financier du Moyen-Orient, Casablanca a encore beaucoup à faire.

«Jusqu'à l’été dernier, seulement 10 établissements avaient obtenu l’accréditation, y compris Boston Consulting Group, Invest AD et les cabinets d'avocats britanniques Norton Rose Fullbright et Clifford Chance. Parmi ces sociétés, deux étaient déjà présentes au Maroc avant même la création de ce pôle financier, ce qui ne représente pas de nouveaux investissements. Alors que le CFC et le pays qui l’accueille présentent plusieurs avantages qui mèneront surement à la réussite de ce centre financier international, l'épreuve du temps et les capacités de mise en œuvre de la MFBoard à permettront de savoir si un centre financier mondial sera créé », concluent Jed Halfon et Mohammad Rustom. En janvier 2014, CFC a en fait délivré sa 33ème accréditation.

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