Darija : Driss Benhima intervient dans le débat

Driss Benhima s’est confié à Al ittihad Al ichtiraki, pas en sa qualité de technocrate ou de PDG de la RAM, mais en tant que fils de Mohamed Benhima. 

Darija : Driss Benhima intervient dans le débat

Le 6 février 2014 à 15h19

Modifié 6 février 2014 à 15h19

Driss Benhima s’est confié à Al ittihad Al ichtiraki, pas en sa qualité de technocrate ou de PDG de la RAM, mais en tant que fils de Mohamed Benhima. 

Il est revenu sur la position qu’avait son père sur la question de l’arabisation et apporté son point de vue sur le débat actuel autour de la darija, le tout sur fond de références historiques.

 

 

Pour se placer dans le contexte, il faut savoir qu’au début des années 60, Mohamed Benhima son père, alors ministre de l’Education, avait émis des réserves sur l’arabisation hâtive de l’enseignement. A cette époque, l'arabisation s'inscrivait dans une logique de décolonisation à travers la défense de la langue arabe et de l'identité.

Aujourd’hui, le débat sur l’arabisation de l’éducation refait surface, et certains intellectuels, parmi lesquels Abdallah Laroui, estiment que Mohamed Benhima était un fervent opposant à la politique d’arabisation de l’enseignement.

Le journaliste de l’organe de presse de l’USFP démarre son entretien en posant la question suivante : Mohamed Benhima était-il contre la politique d’arabisation de l’enseignement ?  Non, répond le parton de la RAM, expliquant que son défunt père était pour une arabisation progressive, en prenant le temps de former des enseignants dans cette langue et ce dans une démarche qualitative.  

«Le plan d’arabisation présenté par mon père était réaliste et objectif, mais il a été refusé pour des raisons politiques. Plus tard, il a été l’objet d’attaques virulentes, alors que personne n’avait osé proposer des solutions pour régler les crises successives qu’a connues le système éducatif de notre pays. D’ailleurs, comment peut-on considérer mon père comme un opposant de l’arabisation en faveur d’une francisation de l’Education puisque sa proposition n’a pas du tout était prise en compte?».

Sur l’épineuse question de l’enseignement en darija, le patron de la RAM est catégorique : il s’agit selon lui d’un faux débat. «J’estime que ce débat reflète notre échec à adopter un système éducatif qualitatif  (…), la problématique actuelle n’est pas la langue d’enseignement, mais les mécanismes sur lesquels opère la charte d’éducation nationale. Le débat actuel est un débat fabriqué qui ne présente aucun intérêt, car il détourne notre attention des vraies questions et des problèmes structurants liés au dossier de l’éducation», a-t-il lancé.  

Que faire ? «Nous devons revisiter les écrits des grands historiens, en l’occurrence ceux d’Abdellah Laroui, car ils énumèrent toutes les facettes de la société marocaine», a-t-il dit, avant de faire l’éloge de la pensée de l’imminent historien.

«Il a été le premier à parler de la diversité de l’identité marocaine, avec son côté arabe et amazigh. C’est lui, en tant qu’historien des racines du nationalisme marocain qui a expliqué que quelle que soit la langue, les problèmes de gestion locale demeurent les mêmes. C’est lui qui nous a appris la profondeur de l’unité nationale marocaine, loin des considérations linguistiques, en expliquant que le référentiel du Maroc est un référentiel arabe et islamique, (…) nous devons travailler sur cette base».

Plus loin, en parlant de la culture marocaine, Driss Benhima a déclaré que «Feu Hassan II considérait qu’au cœur de la culture amazigh, se trouvent des éléments arabes, et nous savons que les juifs Marocains sont aussi arabes, c’est pourquoi il considérait les juifs Marocains comme des personnes arabes de religion juive».

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