Emotion et interrogations après le suicide d’un délégué régional de la santé
Le suicide du délégué régional de la santé de la ville d’Errachidia soulève un grand nombre de questions. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un geste désespéré. En témoigne une lettre laissée par le défunt. Une enquête est ouverte.
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Amine Belghazi
Le 23 janvier 2014 à 18h14
Modifié 23 janvier 2014 à 18h14Le suicide du délégué régional de la santé de la ville d’Errachidia soulève un grand nombre de questions. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un geste désespéré. En témoigne une lettre laissée par le défunt. Une enquête est ouverte.
«Il était rongé par cette affaire» nous confie une collègue du défunt, jointe par téléphone par Médias 24. «C’était un homme très aimable et apprécié de tous.»
Lundi soir, son corps a été retrouvé suspendu à un arbre dans le jardin de son logement de fonction à Errachidia. Sa dépouille a été transportée à l’hôpital Moulay Ali Chrif pour l’autopsie afin de déterminer les circonstances de son suicide, dans le cadre de l’enquête ouverte par la police judiciaire d’Errachidia.
Information confirmée par les services de sécurité locaux, la presse locale a rapporté que dans un papier appartenant au défunt, retrouvé a proximité du corps, le délégué régional, originaire de la ville d’Eljorf, a écrit: «je sacrifie ma vie avant celle de toute femme qui risque la sienne à la maternité de l’hôpital Moulay Ali Chrif.»
Référence faite, sans doute, aux photos publiées par des journaux, et qui ont massivement circulé sur le web cette semaine, dans lesquelles apparaissent des femmes (probablement enceintes) étendues à même le sol.
Allégation démentiepar la direction régionale de la santé de Meknès-Tafilalet qui a diffusé un communiqué publié sur le site d’informations régional Errachidia24. Selon la direction, les photos des personnes étendues sur le sol ne concernent pas les femmes enceintes, mais leurs accompagnatrices. Arguant le fait que la capacité d’accueil de l’hôpital Moulay Ali Chrif dépasse le nombre de cas traités, et que le service de maternité dispose de 40 lits, suffisants pour prendre en charge la totalité des cas.
Il s’agirait alors d’un lynchage médiatique injustifié.
Actuellement, le Dr Rachid Mustapha a été appelé pour occuper les fonctions de délégué régional de la santé de la ville d’Errachidia, en remplacement.
Le corps a été inhumé le mercredi 22 janvier, dans un grand cortège qui a vu défiler les collègues, les proches et les amis du défunt. Paix à son âme.
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