Année 2014 au Maroc: le secteur secondaire moteur de croissance

Après une année marquée par une campagne agricole exceptionnelle, la croissance  va fléchir en 2014, elle devrait néanmoins atteindre 3,8%. Le Maroc va bénéficier du redressement de la demande mondiale et de la consolidation de la demande intérieure.

Année 2014 au Maroc: le secteur secondaire moteur de croissance

Le 3 janvier 2014 à 12h34

Modifié 3 janvier 2014 à 12h34

Après une année marquée par une campagne agricole exceptionnelle, la croissance  va fléchir en 2014, elle devrait néanmoins atteindre 3,8%. Le Maroc va bénéficier du redressement de la demande mondiale et de la consolidation de la demande intérieure.

 

L’environnement international

L’environnement international devrait être plus favorable en 2014. Selon les prévisions de l’OCDE publiées le 19 novembre 2013, la croissance mondiale devrait être de 3,6% en 2014, soit une accélération par rapport à 2013 où la croissance devrait s’établir à 2,7%. La zone euro devrait, quant à elle, connaître une croissance de 1% en 2014 après un repli de l’activité de 0,4% en 2013, alors qu’aux Etats-Unis, la croissance devrait atteindre 2,9%.

En revanche, la croissance des pays émergents, hormis en Chine, devraient se ralentir, notamment en Afrique du Sud, Brésil, Inde, Indonésie et Turquie du fait du durcissement des conditions financières après la hausse des taux d’intérêt de long terme aux Etats-Unis.

La croissance du commerce mondiale devrait elle aussi se raffermir à 4,8%, après une croissance de 3% en 2013, mais elle reste plombée par l’atonie de la croissance dans les BRIICS.

Le contexte régional, bien que toujours fragilisé par les troubles socio-politiques en Egypte, en Tunisie et en Libye et par le conflit en Syrie, devrait toutefois bénéficier d’un regain de croissance à 3,8% en 2014 (4% pour les pays exportateurs de pétrole et 3,1% pour les pays importateurs), contre 2,1% en 2013, grâce, selon le FMI, à un redressement modéré de la production de pétrole. Avec une croissance de 3,8% prévue pour 2014, le Maroc arrive en tête des pays importateurs de pétrole de la région MENA.

Le cours du pétrole qui atteignait en moyenne les 107 $ le baril en 2013, devrait diminuer légèrement en 2014 pour s’établir à 105$ en moyenne. Les cours des produits alimentaires devraient également continuer à baisser de 5% en 2014, selon la Banque mondiale, sauf incident majeur au niveau des conditions climatiques.

Selon la CNUCED, le flux des IDE pourrait atteindre 1.600 milliards de dollars en 2014, contre 1.450 milliards de dollars en 2013. Les perspectives pour le Maroc sont prometteuses, compte tenu des prévisions de projets (Renault, Safi Energy Company, etc.).

L’économie marocaine en 2014

Selon le FMI, après une croissance estimée à 5,1% pour 2013, soutenue par une production agricole exceptionnelle dont la croissance a atteint 13,6%, l’année 2014 devrait connaître un ralentissement, à 3,8%, du fait de la normalisation de la production agricole non irriguée.

La production du secteur primaire devrait ainsi décroître de 1,2%, tandis que les secteurs non agricoles devraient voir leur croissance se renforcer à 4,8% après 3,7% en 2013.

Les prévisions du Ministère des Finances dans le projet de loi de Finances 2014 sont un peu plus optimistes (4,2%) car elles tablent sur une moindre décroissance de la production agricole (-0,3%), la production agricole étant soutenue par les effets des réformes engagées dans le cadre du Plan Maroc Vert.

Le secteur secondaire devrait progresser de 4,5% en 2014, après une croissance de 0,6% en 2013. Ce regain de croissance serait suscité par une reprise dans le secteur extractif (+5,6% contre 0,4% en 2013), un renforcement de la croissance des industries de transformation (4% contre 1,8% en 2013) dynamisée par l’ensemble des branches et notamment par le secteur du textile-habillement, et un retour à la croissance des activités du bâtiment et des travaux publics (+4% en 2014 contre -1,6% en 2013).

Le secteur tertiaire devrait, quant à lui, rester sur la même tendance de croissance (5,1% en 2014 contre 4,8% en 2013) soutenue par la consolidation des performances des télécommunications, du commerce et du transport. Le secteur tourisme pourrait également confirmer sa légère reprise.

Le demande intérieure devrait rester le principal levier de croissance, sous la poussée d’une progression de la consommation des ménages, dont la croissance devrait atteindre 3,9% en 2014, et la bonne tenue de l’investissement, dont la croissance, soutenue par la poursuite des grands chantiers et l’amélioration attendue du climat des affaires, devrait atteindre 4,5%. L’investissement devrait également profiter de l’accélération des investissements publics et du renforcement de l’attractivité des investissements directs étrangers.

Le redressement de la demande étrangère adressée au Maroc (+3,2% en 2014 conter +0,5% en 2013) et le dynamisme des secteurs exportateurs, tels que l’automobile et l’aéronautique, devraient permettre de renforcer la croissance des exportations de biens et services (5,1% en 2014 contre 1,7% en 2013).

Les exportations devraient également être soutenues par la reprise des exportations de phosphates et dérivés (+7,2% contre -5% en 2013). Mais les importations devraient également repartir à la hausse (+5,5% en 2014 contre -1,3% en 2013), notamment sous la poussée des importations des produits de l’énergie (+4,9% en 2014 contre -6,1% en 2013) et alimentaires (+10,5% en 2014 contre -5,9% en 2013).

Le déficit commercial devrait ainsi se maintenir sous la barre des 5% du PIB.

2014, année de réformes

L’année 2014 devrait également être une année de réformes. Les grands chantiers qui attendent le gouvernement sont multiples.

Selon le projet de Loi de Finances 2014, la priorité devrait être donnée à l’expérimentation de la nouvelle Loi Organique relative à la Loi de Finances dans quatre départements pilotes (l’Education Nationale, l’Agriculture et la Pêche Maritime, le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification et l’Economie et les Finance) et à la réforme des retraites.

Mais le soutien à l’investissement, la promotion des exportations et le renforcement des mécanismes de solidarité sociale font également partie du programme.

Enfin, les grands chantiers en cours, tels que la réforme de la justice, de la fiscalité ou encore du système de subventions, seront poursuivis.


 

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