L’information a été publiée cette semaine dans plusieurs quotidiens et sites web marocains et étrangers. Pourtant, «il n’en est rien!» répond Mehdi Zaghloul.

Tout d’abord, il s’agit de réadapter la taille de sa structure au Maroc. Car le secteur pharmaceutique est très concurrentiel. Même si Novartis tire bien son épingle du jeu puisqu’il réalise un taux de croissance supérieur à celui du marché (chiffres à fin novembre 2013).

Le DG du groupe explique les raisons de cette réorganisation: «à cause de notre investissement massif en recherche et développement, nous avons été amenés à changer notre set up. La plateforme de service des ressources humaines et de la gestion financière relevant de la division Genmed sera dorénavant basée à Dubaï plutôt qu’en Tunisie, contrairement à ce qu’ont rapporté certains médias» et précise que «Novartis a fait en sorte d’indemniser l’ensemble des prestataires dont elle a du se séparer, et s’est engagée à réintégrer les collaborateurs en interne ou en externe, en les aidant à trouver une nouvelle opportunité professionnelle.» En tout, ce sont 13 personnes qui en ont bénéficié.

D’ailleurs, à en croire la déclaration de M. Zaghloul, cette nouvelle organisation permettra d’accroitre le nombre de pays cibles, et ouvrira de nouvelles possibilités et opportunités pour les activités «qualité» qui seront exclusivement assurées à partir du Maroc, et ce pour l’ensemble des pays de la région, créant, par là même, de nouvelles opportunités pour les collaborateurs qui seront amenés à prendre des responsabilités plus importantes.

Pour l’heure, l’urgence est de calmer les craintes qui s’amplifient au sein du groupe. M. Zaghloul nous déclare que Novartis maintiendra le noyau de son activité au Maroc. «Les divisions Alcon qui dessert le Maroc et l’Afrique du nord; OTC qui couvre la même zone, et Sandoz, qui alimente en génériques à la fois le Maroc, la Libye et la Tunisie, garderont leurs sièges à Casablanca» souligne-t-il.

Question rentabilité, le DG du groupe déclare que l’imminente baisse des prix des médicaments a été supportée par Novartis dès le début du processus en 2012 mais devrait être accompagnée de mesures efficaces d'accessibilité aux soins pour tous les patients marocains.

«L’année 2014 ne sera pas très bonne pour l'ensemble du marché pharmaceutique. En revanche, Novartis Maroc se projette dans une reprise, dès 2015. »

Il est par ailleurs à noter que le directeur général de Novartis Maroc préside l’association Maroc Innovation et Santé, organisation qui regroupe 14 filiales marocaines de laboratoires internationaux. Il a été nommé président en début décembre 2013. Ce qui devait interpeller certains de nos confrères, car cette nomination écarte, en soi, l’éventualité d’un désinvestissement de Novartis au Maroc !