Syrie: les experts comptent commencer les inspections dans les jours à venir

Les experts chargés du démantèlement de l’arsenal chimique en Syrie «espèrent commencer les inspections des sites et le démantèlement dans la semaine qui vient», a annoncé l’ONU jeudi, au troisième jour de leur mission.  

Syrie: les experts comptent commencer les inspections dans les jours à venir

Le 3 octobre 2013 à 22h39

Modifié 3 octobre 2013 à 22h39

Les experts chargés du démantèlement de l’arsenal chimique en Syrie «espèrent commencer les inspections des sites et le démantèlement dans la semaine qui vient», a annoncé l’ONU jeudi, au troisième jour de leur mission.  

Sur le front des combats, les affrontements se multiplient au sein de la rébellion entre jihadistes et insurgés, rendant encore plus complexe le conflit né il y a deux ans et demi d’une contestation qui s’est transformée en insurrection contre le régime de Bachar al-Assad.

La mission conjointe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’ONU «a fait des premiers progrès encourageants» et les documents qui lui ont été transmis mercredi par le gouvernement syrien «semblent prometteurs», a déclaré le porte-parole de l’ONU, Martin Nesirky.

Il a évoqué «une bonne coopération avec les autorités syriennes au niveau technique», tout en précisant qu’il faudrait «des analyses complémentaires».

La tâche de l’équipe internationale composée de 19 inspecteurs est considérable, l’arsenal chimique syrien étant estimé à plus de 1.000 tonnes répartis sur environ 45 sites.

Les experts ont quitté jeudi leur hôtel à bord de trois véhicules de l’ONU pour une destination secrète. L’équipe avait déjà indiqué dans un communiqué avoir commencé dès mercredi et «avec les autorités syriennes», à «sécuriser les sites» où elle va opérer.

C’est la première fois qu’une opération de désarmement chimique se déroule dans un pays en pleine guerre: la Syrie s’enfonce chaque jour un peu plus dans un conflit qui a fait plus de 115.000 morts depuis mars 2011.

Des groupes de travail ont été mis sur pied avec des experts syriens sur trois sujets: la «vérification des informations fournies par le gouvernement syrien», la sécurité des inspecteurs et «les arrangements pratiques pour appliquer le plan» d’élimination des armes chimiques, a expliqué l’ONU.

Les inspecteurs sont chargés de faire appliquer une résolution du Conseil de sécurité, la première votée sur le conflit syrien grâce à un accord accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d’ici mi-2014.

Cet accord a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime, après une attaque chimique menée le 21 août près de Damas et attribuée aux forces syriennes par l’Occident et l’opposition.

Nouveau consensus

Au Conseil de sécurité de l’ONU, un nouveau consensus s’est dessiné sur la Syrie, les 15 ayant adopté mercredi une déclaration unanime exigeant de Damas un «accès libre et sécurisé» pour faire face à «l’ampleur de la tragédie humanitaire».

La déclaration, saluée par l’opposition syrienne, demande au régime d’autoriser les convois d’aide de l’ONU venant de pays voisins à passer la frontière, principalement via la Turquie, et de faciliter les visas aux ONG.

La Russie, réticente à cet accès qui permet de fournir une aide directe à des zones tenues par l’opposition dans le nord et l’est du pays, n’a pas bloqué cette «déclaration présidentielle», moins contraignante qu’une résolution.

Si cette déclaration est pleinement appliquée, «nous serons en mesure d’atteindre deux millions de personnes supplémentaires que nous ne pouvons pas atteindre depuis des mois», s’est félicitée la chef des opérations humanitaires de l’ONU, Valerie Amos, en rappelant que l’hiver approchait.

Six millions de Syriens ont fui leur domicile en raison des combats mais, selon l’ONU, le gouvernement syrien a réduit les visas pour les ONG humanitaires et posé des conditions strictes à la livraison d’aide dans les zones contrôlées par l’opposition.

Sur le terrain, les affrontements entre rebelles syriens et jihadistes étrangers s’intensifient, en particulier dans le nord, qui échappe en majorité au régime.

Six puissantes brigades rebelles ont appelé les combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe affilié à Al-Qaïda, à quitter «immédiatement» Azaz, localité frontalière de la Turquie, après des combats près de la ville.

Les jhadistes, bien financés et armés, ont été au départ reçus à bras ouverts par les rebelles manquant cruellement de moyens face aux forces de Damas. Mais progressivement, ils se sont aliénés une grande partie de la population en raison de leur interprétation extrême de l’islam et de leurs arrestations arbitraires.

Des jihadistes l’EIIL ont en outre détruit une statue du calife abbasside Haroun al-Rachid, connu comme celui des Mille et une Nuits, estimant qu’il s’agissait d’une «idole», dans la ville de Raqa (nord), a rapporté jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Sur un autre front, l’armée syrienne a repris jeudi aux rebelles une localité stratégique pour l’approvisionnement d’Alep (nord), après des semaines de combats qui ont fait des dizaines de morts, selon l’OSDH.

(Par AFP)

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